lundi 23 mai 2016

Did I mention I love you - Tome 1, de Estelle Maskame


D'accord... Mais encore?

Vous avez déjà eu ce genre d'appréciations de vos professeurs sur vos copies? Quand emportez par des explications alambiquées vous perdiez un peu le fil de votre discours en même temps que votre prof? Moi j'en ai eu quelques-uns aussi bien au collège, lycée et même à la fac me semble-t-il. Je voulais dire tant de choses que finalement je perdais de vue le principal, ce qui était important de savoir. Avec cette histoire, s'est à mon tour de lancer cette fameuse réplique piquée à mes profs "Mais encore?".

Quelle est la finalité de ce livre? Qu'en ai-je retenu? Ai-je aimé l'intrigue, les personnages, les rebondissements? 

Difficile à dire puisque je n'ai pas eu l'impression que cette histoire suivait un fil conducteur intéressant. Personnellement, je dirai que l'auteure a suivi sa plume sans lui donner une orientation claire et précise, sans un schéma pré-établi.

Du coup, nous avons une série de fêtes qui se suivent et se ressemblent toutes, avec son lot de beuveries et de drogues. A ce tableau s'ajoute une héroïne effacée, qui tente vainement de donner une impulsion à sa vie, en décidant de rencontrer son père après des années d'absence mais, qui finalement, préfère profiter du climat ensoleillé de la Californie, au lieu de prendre les choses en mains. 

D'ailleurs, au passage, l'auteure n'apporte aucune finalité à cette question épineuse, à savoir pourquoi son père est parti sans laisser de nouvelles... L'héroïne passe son temps à le détester, et son père comble les trous du récit, en représentant un vague contrôle parental. 

Tyler, qui tient le rôle de personnage masculin principal, est à baffer! A aucun moment je ne l'ai trouvé intéressant ou même approprié dans son discours, ou dans les faits, tellement le rôle est cliché. En ce qui concerne les autres personnages, là encore rien de frappant, on tente de se raccrocher à un élément tangible, mais une fois encore le schéma tourne en boucle.

Quant à la finalité, je n'ai pas bien saisi le choix "lot de consolation" qui est d'une consternation affligeante. Je passerai sous silence le rebondissement qui concerne le changement de situation de la mère de Eden qui arrive subitement et paraît tellement facile.

Je pense que tout le problème de ce livre repose sur son caractère "facile" avec lequel les choses se déroulent, et finalement sans surprise. Néanmoins, la thématique du départ était pourtant intéressante avec cette passion entre deux adolescents rapprochés par le fait que leur parent respectif s'aiment. Il faut reconnaître que ce n'est pas une situation évidente à gérer, et il y a matière à faire quelque chose de captivant, mais je pense que l'auteure est passée à côté. En tout cas au vu du manque d'engouement pour le premier tome, je n'irai même pas voir la suite.

Cléo

" Ses lèvres s'écrasent à nouveau sur les miennes avec une telle force que je perds l'équilibre. Il me plaque contre le mur, mon visage dans ses mains, ses pouces sur ma peau, ses doigt dans mes cheveux, ses lèvres ardentes, déterminées. Et fantastiques. 
Je me laisse faire, mon corps entier tremble à son contact. Je ressens l'intensité de sa colère. Je ne sais pas pourquoi je ne m'écarte pas. Je sais qu'il le faudrait, je sais que ça ne devrait pas arriver, mais je suis envoûtée, je ne peux pas m'arrêter. Une main au creux de mes reins, il m'attire à lui un court instant.

Et se ravise.

Sans prévenir, il arrache ses lèvres des miennes, me relâche et recule. L'instant cesse aussi vite qu'il a commencé.

- Merde, souffle-t-il doucement.

Ça résume très bien ce qui vient de se passer.

Et merde."


Titre original: Did I Mention I Love You
Série: D.I.M.I.L.Y
Editeurs: Pocket Jeunesse
Collection: /
Date de publication: 7 Janvier 2016
Nombre de pages: 416
Prix: 16,90€

dimanche 22 mai 2016

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, de Harper Lee


Une héroïne que je ne suis pas prête d'oublier!

Il y a belle lurette que ce livre me tentait, ce grand classique de la littérature américaine me faisait de l’œil du haut de son étagère. Et puis il a fallu la sortie du tome 2, "Va et poste sentinelle", plusieurs années plus tard, pour me jeter à l'eau et en ressortir satisfaite. 

Si l'histoire a retenu toute l'attention du public à l'époque compte tenu du sujet traité, mon intérêt s'est davantage porté sur son héroïne, Jean-Louise alias Scout, une petite fille vive, aux répliques pertinentes et à l'intelligence affûtée. Âgée de 8 ans au commencement du récit, j'ai assisté à l'évolution de cette enfant, qui jette sur le monde, un regard neuf et innocent qu'elle tente de comprendre et d'analyser. Deux autres personnages ont également retenu mon attention, Jem, le grand frère de Scout, aussi téméraire que sa petite sœur, mais déjà plus au fait du monde des adultes, et enfin Atticus, leur père, un homme patient et pleins de mérites. 

Bien évidemment, le récit ne se cantonne pas à ces trois personnages, mais à toute une ville d'Alabama, son quotidien, ses secrets et ses autochtones étranges. Le procès qui conduit Atticus à défendre un Noir accusé de viol n'intervient pas dès les premières pages, mais bien plus loin dans le récit, une fois que le décor a bien été planté, ce qui nous permet de mieux comprendre l'esprit de l'époque. Entre autre ce qu'il y a de choquant à représenter un homme sous-estimé de par sa couleur de peau, et qui ne peut être que coupable du crime dont l'accuse. 

A travers cet épisode dramatique, Atticus va être confronté à l'opinion publique de sa ville, qui désapprouve l'engagement et le soutien dont il fait preuve envers son client. Et au-delà de sa réputation mise à rude épreuve, sa famille se retrouve mêler dans cette affaire, et il ne faut pas compter sur Scout pour tenir sa langue. 

Nous sommes donc confrontés à une autre époque avec ses codes et ses valeurs, dans un contexte où votre couleur de peau peut automatiquement vous incriminer, même si les preuves du contraire sont accablantes. Toutefois, l'auteure ne pointe pas du doigt uniquement le racisme, elle traite également la marginalité, ou quand des personnes ne rentrent pas dans le moule, suscitant la curiosité, la pitié, et du coup modifie la façon que l'on a d'appréhender tel ou untel en fonction de son mode de vie. 

Sans grande surprise, il me tarde maintenant de découvrir notre Scout, devenue adulte, voir si elle n'a rien perdu de sa franchise et de sa détermination dans la suite que l'auteure nous a dévoilé quelques temps avant de nous quitter. Harper Lee m'a raconté une histoire, touchante et bouleversante, qui a du l'être davantage au moment de sa première publication. 

Merci, 
Reposez en paix

Cléo 


La suite des aventures de Jean Louise est disponible avec 
Va et poste une sentinelle (7 octobre 2015)
Edition Grasset


— Francis a injurié Atticus et j'ai pas pu lui faire ravaler ses paroles.
— Qu'a-t-il?
— Il a dit que c'était un ami des nègres. Je ne sais pas très bien ce que ça veut dire, mais la façon dont Francis le disait... Je vais te dire, oncle Jack, je jure devant Dieu que je ne le laisserai pas dire des choses sur Atticus.
— Il a vraiment dit cela d'Atticus?
— Oui et pas qu'une fois, encore! Il a dit qu'Atticus était la honte de la famille et qu'il nous éduquait comme des sauvages...
A l'expression d'oncle Jack, je crus que ça allait encore être ma fête. Mais il dit: "Bon! on va voir ça", je compris que la fête serait pour Francis. 



Titre original: To kill a mockingbird
Série: /
Editeur: Grasset*
Collection: /
Date de publication: 7 octobre 2015*
Nombre de pages: 480*
Prix: 22,90€*
*(pour la dernière édition)


mardi 17 mai 2016

TOP TEN TUESDAY [15]



Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français par Iani, avant de voir le flambeau repris sur le blog de Frogzine pour une deuxième édition.


Le thème de la semaine est :


Les 10 titres de libres les plus drôles ou imaginatifs


Plutôt coton comme thème mais heureusement avoir un blog me sauve la mise. Un petit tour du côté de mon index et voici mon top ten (de la dernière place jusqu'au podium): 


10 - 9 - 8

  

7 - 6

 

5 - 4
 

3 - 2 - 1

  


La palme revient donc au livre de Gary Ghislain, "Comment j'ai piqué la petite amie alien de Johnny Depp", d'ailleurs je reconnais que mon achat avait été en grande partie décidé à cause de ce titre. Oui "à cause" et non pas grâce puisque l'histoire m'avait complètement laissée pantoise. 

ET VOUS QUEL EST LE TITRE LE PLUS DROLE QUE VOUS N'AYEZ JAMAIS LU?