samedi 14 juin 2014

Joyland, de Stephen King


"Au moins... je sais... qu'il y a quelque chose, m'a-t-il dit. Je l'ai vu... de mes yeux... cet été-là. Dans la Hutte Infernale." Je n'ai pas pris la peine de le corriger: je savais de quoi il parlait. 

"Tu... te souviens?
— Oui, je me souviens, je lui ai dit. 
— Mais je ne sais pas... ce quelque chose... si c'est bon ou mauvais." Sa voix d'agonisant s'est chargée de terreur. " Si tu avais vu sa façon... Dev, sa façon de tendre les mains."
Oui. 
Comme si elle appelait à l'aide. 



Les clowns vous ont toujours fait peur ?
L’atmosphère des fêtes foraines vous angoisse ?
Alors, un petit conseil : ne vous aventurez pas sur une grande roue un soir d’orage…
Mêlant suspense, terreur, nostalgie, émotion, un superbe King dans la lignée de Stand by me.

What is this joke?!

C'est au cours d'une balade à la Fnac que Chris est tombé nez à nez avec le dernier King, et qu'elle n'a pas été ma surprise quand j'ai lu la 4e de couverture qui laissait envisager un autre "Ça"! Mon sang n'a fait qu'un tour, il me fallait ce livre malgré mon traumatisme d'antan vis-à-vis des clowns, que je ne peux plus voir en peinture, cette histoire me tentait encore plus qu'une paire de Prada!

Par ailleurs, ce dernier coïncidait pile avec une envie de me coller une bonne frousse! 

Toutefois, quelle n'a pas été ma surprise quand je découvris, au fil des pages, que le synopsis proposé par Albin Michel (semble-t-il) ne correspondait en rien au contenu du livre.

200 pages plus loin sans nez rouge à l'horizon, j'ai commencé à m'interroger... Et Chris qui n'arrêtait pas de me demander comment était mon livre, tandis que mon impatience légendaire était mise à rude épreuve. Alors que je ne tombais toujours pas sur la scène qui ferait basculer le roman dans une ambiance lugubre, j'ai fini par comprendre qu'il y avait un souci et que l'intrigue tournait un peu en rond. Ainsi, j'ai été faire ce que je ne fais habituellement pas, de peur de me faire spolier: aller lire des chroniques d'autres lecteurs, et là j'ai compris... 

Par manque d'informations préalables sur ce livre et par une très mauvaise 4e de couverture, mes recherches m'ont permis de comprendre que ce livre ne se voulait en aucun cas terrifiant si ce n'est cette histoire de meurtre tragique dans le train fantôme. 

Malheureusement, quand la vérité a éclaté plus des 3/4 du livre y était déjà passé... Alors bien évidemment je ne peux pas dire que j'ai eu ce que je voulais, malgré une écriture toujours captivante et un récit qui n'en reste pas moins intéressant. Toujours est-il que je m'attendais à des clowns, à avoir peur, à une ambiance lugubre et qu'à la place j'ai eu le droit au journal de bord d'un jeune homme en pleine crise sentimentale après une rupture difficile, qui décide de passer ses vacances d'été à travailler dans une fête foraine. 

Malgré cette terrible découverte, je n'ai pas arrêté ma lecture. Tout d'abord parce qu'il m'en faut plus pour stopper un livre (à ce jour je n'en compte qu'un il me semble). Et surtout parce que l'histoire reste intéressante remise dans son contexte, en dehors du synopsis complètement à côté de la plaque. 

Alors certes la référence faite à "Stand by me" ne m'a même pas interpellé dans la mesure où je ne la connaissais pas (faute réparée à présent) et qui doit très certainement correspondre davantage à ce genre de roman "initiatique" qu'au terrifiant clown tueur d'enfants. 

En somme, je suis très déçue de ce livre dont le synopsis m'a laissé envisagé un horizon différent de ce à quoi j'ai eu  droit. Toutefois, hormis cette erreur grossière, Stephen King nous propose une histoire fort agréable entre récit de vie, enquête policière, le tout avec un brin de fantastique. Dommage que le synopsis n'en faisait pas davantage référence au lieu de parler angoisse et clowns, pensez-y la prochaine fois...

Publié aux Editions Albin Michel, avril 2014, 350 pages, 21,90€





4 commentaires:

  1. Merci pour cette chronique, je vais bientôt lire ce livre et j'avoue qu'être prévenu à l'avance que le synopsis ne colle pas au récit est une très bonne chose
    car lorsque l'on s'attends à quelque chose qui ne vient jamais c'est frustrant

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    1. Si j'avais su de quoi parlait le livre avant de l'acheter j'aurai très certainement eu un avis différent, puisqu'il reste très bon, mais pas ce à quoi je m'attendais. Donc forcément il y a de la frustration

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  2. Idem, j'aurai bien aimé retrouver l'ambiance de "ça"...Un peu déçue de ce côté là, mais sinon, Joyland demeure un bon divertissement. Il ne faut juste pas en espérer un grand frisson.

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  3. Je suis d'accord avec toi, le livre reste bien écrit et structuré, mais le problème c'est le pitch de départ qui nous faisait miroiter le grand frisson! Franchement en parlant de clown comment ne pas faire le rapport avec "Ça" qui plus est quand l'auteur s'appelle Stephen King.
    Non franchement je n'ai pas bien compris le coup de pub Oo

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