dimanche 19 mai 2013

Le dernier jour de ma vie, de Lauren Oliver





Peut-être que vous pouvez vous permettre d'attendre. 
Peut-être que pour vous il y a un lendemain. 
Peut-être que pour vous il y en a mille, trois mille ou dix mille, tant que vous avez le luxe de vous y prélasser, de vous rouler dedans, de les laisser filer telles des pièces de monnaie entre vos doigts. 
Tellement de temps que vous pouvez le gâcher.
Mais pour certains d'entre nous, il n'y a qu'aujourd'hui.







Présentation de l'éditeur, Et s’il ne vous restait plus qu’un jour à vivre ? Que feriez-vous ? Qui aimeriez-vous embrasser ? Et surtout à quel sacrifice seriez-vous prête pour changer votre destin ? Samantha Kingstone a tout pour elle : le petit copain le plus craquant du monde, trois meilleures amies géniales, et une cote de popularité illimitée. Ce vendredi de février aurait dû être un jour comme les autres. Un jour parfait dans une vie de rêve. Mais ce vendredi de février est le dernier pour Sam. Pourtant elle va obtenir une deuxième chance. Ou plutôt six chances. Six jours pour démêler le mystère entourant sa mort. Six occasions de découvrir la vraie valeur de tout ce qui l’entoure. Ce vendredi est le dernier jour de la vie de Sam. Ou le premier ?

Pourquoi ce livre?
Il me semble que c'est grâce à Delirium que j'avais pu découvrir le premier chapitre de ce livre, et je me rappelle avoir été captivée par le brusque accident qui s'abat sur Sam, et qui m'avait interpellé. En effet, comment rendre un livre intéressant en connaissant déjà le triste sort de notre héroïne, et surtout comment en faire plus de 400 pages?! Du coup, intriguée par le concept j'ai mis cette lecture dans un coin de ma tête avec la ferme intention d'y revenir! 

Une histoire qui n'oublie pas d'être émouvante et moralisatrice.
Si l'histoire commence par la fin, et pas des meilleures, le livre n'en reste pas là en nous proposant le dernier jour de la vie de Sam, ses dernières heures avant la triste fin qui l'attend comme une bête tapie dans l'ombre. Toutefois, pas de quoi en faire tout un livre, sauf si l'auteure refait vivre à son héroïne non pas une mais six fois le dernier jour de sa vie, qui coincée dans une sorte de Purgatoire, va devoir trouver sa planche de salut pour espérer trouver enfin le repos. 

Cependant, cela ne nous empêche pas de tomber sous le charme de cette jeune fille pourtant aveuglée par sa popularité qui la met au-dessus de toutes règles et surtout de n'importe qui. Une bonne dose de remise en question semble s'imposer, et rien de tel que de se voir offrir une seconde chance pour en profiter en se rachetant une nouvelle conduite. Malheureusement, Sam ne parvient pas immédiatement aux bonnes conclusions et va devoir apprendre la définition du mot sacrifice avant d'opter pour les bons choix et réparer ses erreurs. A commencer par tout le mal qu'elle et ses trois amies ont pu infliger à tout les autres lycéens qui n'ont pas eu la joie de voir leur cote de popularité grimper en flèches ces dernières années. 

Ainsi, le côté moralisateur est présent tout au long du récit, nous faisant sans cesse repenser à l'impact que de tels actes ont comme répercussions sur la vie des adolescents qui font l'objet de moqueries à répétitions. D'ailleurs, Lauren Oliver ne prend pas de gants et n'épargne personne à travers ces lignes, afin de montrer que les moindres paroles ou actes peuvent avoir des répercussions énormes et irréversibles sur notre entourage. 

Du coup, de peste sans âme, Sam prend petit à petit conscience de son implication dans le suicide d'une de ses camarades, et décide de mettre tout en oeuvre pour changer la face de son petit monde, le tout en une seule journée. Mais à vouloir changer à tout prix, elle pense à tout ce qu'elle ne verra plus une fois sa mission remplie, ses parents, sa petite-soeur, ses amies et Kent, ce garçon exaspérant qui lui rappelle un passé où elle était impopulaire...

Vous l'aurez compris, même si elle agace énormément à force de ne voir que son nombril découvert, on finit par s'attacher à Sam à mesure qu'elle comprend la réalité de sa situation. L'histoire d'amour qui prend forme entre Kent et elle, n'est pas sans nous la rendre davantage attachante, surtout quand on sait qu'elle est coincée dans cette sorte d'espace temps, condamnée à devoir revivre la même journée jusqu'à temps de trouver la solution à l'équation. 

Si le concept m'a d'emblée plu, je reconnais qu'il y a eu quelques longueurs avec les premiers jours, où Sam n'en fait qu'à sa tête avant de prendre conscience qu'elle n'est qu'une peste de première classe. 

De surcroît et sans vous en dire plus, j'avoue que la fin m'a aussi étonné dans le sens où je ne m'attendais pas à ça, même si tout m'indiquait le contraire. 

Publié aux Editions Hachette, Collection Black Moon, le 6 avril 2011, 456 pages, 18,00€



2 commentaires:

  1. J'avoue, j'ai commencé par lire celui-ci car il valait mieux éviter une plausible déception si je lisais dans l'ordre inverse (d'abord delirium puis Le dernier jour de ma vie). Bien que le concept même invite à la répétition, j'ai trouvé qu'elle n'était pas assez bien gérée, laissant parfois le lecteur se diriger vers l'ennui (surtout sur les premiers jours comme tu le notes). Ah oui, le côté moralisateur est assez marqué.
    Sur le même concept, autre medium, la série TV Day break est vraiment bonne si tu as l'occasion de la voir :) (13 épisodes de 42 minutes)

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    1. Merci pour le tuyau, je ne connais que de nom.
      N'empêche la fin m'a étonnée!

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