samedi 29 décembre 2012

Odalisque - Tome 1: Percheron, Fiona Mcintosh


Synopsis :


Le Zar de Percheron vient de mourir. Le jeune Boaz, fils de sa favorite, lui succède sur le trône. Ambitieuse et calculatrice, sa mère fait éliminer tous ses rivaux et entreprend de constituer un nouveau harem. Ana, l’odalisque, découvre un monde où elle ne manquera de rien, sauf de liberté. Elle tente de fuir avec ses seuls amis, Lazar, l’Éperon de Percheron, un homme aussi secret que séduisant, et Pez, un nain apparemment fou. Cette évasion entraîne des conséquences dramatiques.


Source : Fnac.com





"- Je n'aime pas les hommes, déclara brusquement la jeune fille.
- Tu ne m'aimes donc pas?
- A part vous, corrigea-t-elle en posant la main sur son bras.
Pez sentit un frisson le parcourir. Il ignorait pourquoi, mais c'était une sensation agréable, comme s'il était en sécurité, tout à coup.
- Et Jumo? Je suis sûr que tu l'apprécies aussi.
- Oh oui, Jumo est adorable.
- Et Lazar? J'admets qu'il n'est pas facile à aimer. En fait...
- Si, le coupa-t-elle. J'aime bien Lazar... beaucoup, même. Mais, parfois, j'ai l'impression qu'il ne m'aime pas.
- Ne fais pas attention à lui. D'habitude, il tue ceux qu'il n'aime pas et il ignore ceux qu'il ne peut pas tuer.
Elle éclata de rire."
Pez et Ana.



Pourquoi ce livre ? 
Une attirance irrésistible lorsque mes yeux se sont posés sur cette couverture. J'ai été envouté par le magnétisme qui se dégageait de cette illustration. Je savais rien qu'en le voyant que je le lirai. J'ai glissé sur le synopsis et on s'est retrouvé chez moi. Je n'ai pas pu le lire plus tôt, ayant accumulé pas mal de retard dans ma pal et dans nos rendez-vous mais, désormais, c'est chose faite !

Rapidement...
"J'ai énormément apprécié cette lecture merveilleuse qui nous emmène dans le palais d'un souverain et plus particulièrement dans le monde du harem. Une intrigue mystique menée par un combat ancestral entre une déesse et un magicien vient ponctuer les aventures du roman."

Glissons sur les affres du harem... 
Étrange cité que voilà où les statues de la religion qui sont légions dans la ville ne représentent plus la croyance du peuple. Étrange esclave vendu au marché qui demande le droit d'affronter des soldats pour sa liberté...

Vous ne le savez pas encore, mais ces deux faits sont liés, Percheron la cité du Zar, le personnage le plus proche d'un dieu, est habitée par une lutte ancestrale entre un magicien immortel et une déesse. Les statues sont à l'effigie des personnages clefs des combats et semblent presque réelles voire vivantes... C'est dans ce décor qu'arrive Lazar, l'esclave, enlevé au désert pour servir plus puissant que lui. Il demande le droit au combat et affronte 20 soldats pour seulement rencontrer le Zar.

Notre épopée se déroule bien des années plus tard  lorsque l'esclave est devenu le chef de la sécurité de la cité et du Zar. Le récit est mené d'une main de maître et l'auteure nous offre un panel de détails et de scènes exceptionnelles. Le style d'écriture nous élève vers le firmament de l'imagination sans que nous ayons beaucoup d'avancées dans l'histoire. Ainsi, des dizaines et des dizaines de pages peuvent s'écouler sur quelques heures d'une journée sans nous lasser des aventures mystérieuses qui s'y déroulent.

On pourrait se dire que l'histoire est donc longue et lente voire s'étire sur trop de pages, et bien non, c'est tout l'inverse, la journée du roman s'écoule et nous avons vécu chaque instant et chaque action comme si nous y étions avec l'émotion et la ferveur des personnages. Nous sommes transportés, menés par la main comme de simples enfants voulant découvrir un nouveau monde. L'auteure nous enseigne donc son savoir et ses connaissances relatives aux domaines qu'elle met en avant.

Le roman nous emmène dans l'univers très secret du palais d'un Zar et de son harem. La mère du nouveau souverain, la valide Zara, lui confectionne un nouveau harem dans lequel est recueillie Ana, une fille du désert qui recèle bien des mystères et possède un caractère très spécial.

L'histoire se voit attribuer un personnage humoristique incarné par un bouffon difforme du nom de Pez. Cet être énigmatique s'est vu octroyer le droit d'accès à toutes les parties du palais même au harem par le Zar. Ce qui lui permet de fureter et de faire rire les jeunes femmes enfermées à vie dans cette prison dorée.

Des scènes sont relativement sanglantes, je pense à l'assassinat des frères du Zar ou à l'empalement d'un meurtrier... Des passages qui sont certes horribles mais très bien maniés. Ne vous y trompez pas, tous les personnages sont utiles et ont un destin commun. Les énigmes s'enchainent et s'enserrent autour de certains d'entre eux.

Je suis fan de cette auteure et ce livre est un coup de cœur bien que la fin me laisse pantois, je suis assez déçu de la chute car je ne m'attendais pas à ce genre de terminus. Je conseille à celles et ceux qui veulent le lire d'attendre le tome 2 car on reste totalement démunis et sur notre faim. 


Paru aux Éditions Bragelonne, 10/2012, 480 pages, 23,00€


jeudi 20 décembre 2012

Chroniques des vampires - Tome 1 : Entretien avec un vampire, de Anne Rice


" Tu es comme un adulte qui, repensant à son enfance, se rend compte qu'il n'a jamais su en profiter. Tu ne peux pas, une fois devenu un homme, retourner dans ta chambre d'enfants pour retrouver tes jouets, réclamer qu'on te comble d'amour  et d'attention simplement parce que tu sais désormais à quel point c'est important. " 
Lestat à Louis

Présentation de l'éditeur: De nos jours, à la Nouvelle-Orléans un jeune homme a été convoqué dans l'obscurité d'une chambre d'hôtel pour écouter la plus étrange histoire qui soit. Tandis que tourne le magnétophone, son mystérieux interlocuteur raconte sa vie, sa vie de vampire. Comme l'interviewer, nous nous laissons subjuguer, fasciner et entraîner à travers les siècles dans un monde sensuel et terrifiant ou l'atroce le dispute au sublime. Véritable livre culte, premier volet des désormais incontournables Chroniques des vampires, Entretien avec un vampire renouvelle totalement l'un des mythes les plus riches et les plus ambigus du fantastique.

Pourquoi ce livre?
Ayant visionné le film il y a plusieurs années de ça, j'ai toujours souhaité lire le récit d'Anne Rice, les adaptations cinématographiques prenant toujours certaines libertés dans le scénario je voulais voir de quoi il en retournait de la véritable souffrance de Louis. Néanmoins, bien qu'intéressée par cette histoire il m'a fallu l'aide d'une lecture commune sur Livraddict à l'initiative d'Harmo20 pour m'y plonger enfin! 

Pour aller droit au but! 
Toute chose a un prix, il en va de même pour l'Immortalité. 
Alors qu'il recherchait la damnation éternelle, Louis n'a pas compris que le prix serait bien trop élevé pour sa conscience, qui à l'opposée de sa nature, n'a pas emprunté le chemin qui s'ouvrait devant lui. 
Voici l'histoire d'un vampire qui tente d'avancer à contre courant, entre repentance et abnégation, Louis nous livre le récit de sa vie d'immortel. 

Prenons place face à Louis et revenons sur ses confidences...
Le récit regroupé en quatre parties, nous livre d'un bout à l'autre la vie de Louis, personnage principal de l'histoire, devenu immortel pour se punir de la perte de son frère, remontant le fil de sa vie au rythme de ses confidences, depuis les derniers instants de sa vie humaine jusqu'à cette chambre d'hôtel miteuse où il décide de livrer ses impressions à un jeune journaliste insouciant ou cartésien. 

Mais au lieu d'assister à un éveil explosif, à une renaissance en tout point de vue, Louis ne semble pas apprécier le cadeau qui lui a été fait, se complaisant dans la mélancolie et la souffrance au grand damne de son créateur Lestat qui comptait bien jouir d'une compagnie enjouée après avoir côtoyé la solitude durant un temps qui nous reste inconnu. 
Tenu à rester à ses côtés s'il désire connaître les règles pour survivre à sa nouvelle nature, Louis subit la présence néfaste de Lestat, qui ne se gêne pas pour profiter de lui et de son argent. 

Les deux personnages bien que semblables d'apparence, n'en restent pas moins diamétralement différents, l'un reprochant à l'autre sa cruauté et son sadisme quand l'autre aimerait au contraire le libérer de ses a priori liés à son ancienne condition d'humain. Cet antagonisme reposant sur leurs divergences est largement exploité dans le texte, tant au niveau de leur attitude qu'au niveau de leur choix, allant même à décrire les meurtres de Lestat, quand ceux de Louis sont rarement mis en avant, à tel point que je me suis interrogée sur l'appétit de ce dernier pourtant obligé de se nourrir chaque soir. 

L'essentiel du récit est concentré sur les ressentis de Louis quant à sa nouvelle condition, sur cette existence qu'il tente au début d'assimiler avec son ancienne vie, avant de tenter de la fuir sans y parvenir totalement. Le pivot central de l'histoire pourrait se résumer à cette difficile transition qui tient du fait que Louis ne parvient pas à oublier son ancienne conscience pour revêtir celle que l'on attend de lui, à savoir celle d'une créature livrant la mort comme bon lui semble. A cela s'ajoute le récit de sa vie, ce qu'il décide d'en faire, des personnes qu'il va rencontrer au cours de sa traversée du désert, de ses pérégrinations à travers le monde à la recherche de ses semblables. 

Mais la question qui me reste en suspend après avoir refermé ce livre est le pourquoi de cette confession? Pourquoi la livrer de vive voix à un étranger au lieu d'opter pour l'écrit? Que cherche Louis en racontant son histoire à ce journaliste, littéralement pendu à ses lèvres? Car bien qu'étant plongé dans le récit de sa vie, on en vient souvent à se demander le rôle de ce journaliste qui intervient sporadiquement dans le livre.

Des interventions difficiles à extraire des confessions de Louis, à cause d'une mise en forme manquant d'une rupture nette, en tout cas dans les premières pages. Je me suis stoppée souvent dans ma lecture me demandant qui parlait à ce moment! On finit par prendre le pli mais j'avoue avoir été un peu perdue au début. De toute façon, elles se font de plus en plus rares à mesure que l'on avance dans l'histoire, on pourrait penser que le journaliste est si subjugué par les révélations du vampire qu'il n'ose plus faire le moindre commentaire. Et tout comme lui, je me suis littéralement plongée dans les rues de la Nouvelle-Orléans analysant les faiblesses d'une créature pourtant invincible. 

Néanmoins, parvenue à la troisième partie, qui coïncidence avec l'arrivée de Louis à Paris, j'ai été surprise par un manque d'intérêt soudain. L'histoire m'a semblé traîner en longueur, l'auteur ressassant toujours les mêmes problématiques, le dégoût de Louis envers sa propre existence et son manque de volonté à se donner la mort, ses questions existentielles ont contribué à ralentir ma lecture. 

Il a fallu attendre son retour à La Nouvelle-Orléans, ce retour aux sources, pour que ma curiosité reprenne enfin le relais. Comme une sorte de boucle bouclée j'ai dévoré la fin sans m'arrêter. Une fin qui n'a pourtant pas le sens qu'on lui donne habituellement! Puisqu'elle se termine comme pourrait s'achever un chapitre avant d'entamer le suivant. L'auteur nous laisse donc avec des milliers de questions sans y répondre, quelle déception! Alors que je relis les premières pages du livres, des nouvelles interrogations me viennent: où sont-ils? Comment se sont-ils rencontrés? Le journaliste a-t-il déjà côtoyé des vampires? Il semblerait que ce ne soit pas le cas au vue de sa surprise quand il voit les traits de Louis, mais alors qu'a-t-il pu lui promettre pour le persuader à entendre sa confession? 

Du coup j'ai hâte de me plonger plus en avant dans les "Chroniques de Vampires"! 

Une dernière goutte avant la fin: Bien que la troisième partie fut longue à lire, ma lecture a été bonne et je me suis surprise à guetter les différences entre le livre et le film, et il y en a beaucoup! Si vous aimez la mythologie du vampire et que vous vous interrogez sur les sentiments de ces créatures, plongez dans l'atmosphère d'Anne Rice, une reine en la matière. 

Publié aux Editions Plon (pour la présente réédition), le 26 avril 2012, 338 pages, 18,90€

Pour lire d'autres chroniques :

mardi 11 décembre 2012

Bilbo le Hobbit, de J.R.R. Tolkien



"_ Je suis M. Bilbo Baggins. J'ai perdu mes nains, j'ai perdu mes nains, j'ai perdu le magicien, et je ne sais pas où je suis; et je ne tiendrais pas à le savoir, si seulement je pouvais sortir d'ici.
_ Qu'est-ce qu'il a dans ses mains? dit Gollum, les yeux fixés sur l'épée, qu'il n'aimait pas trop."

Présentation de l'éditeur, Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit être paisible qui n'aime pas être dérangé quand il est à table. Mais un jour, sa tranquillité est troublée par la venue d'un magicien nommé Gandalf, et de treize nains barbus qui n'ont qu'une idée en tête : récupérer le trésor de leurs ancêtres, volé par Smaug le dragon sur la Montagne Solitaire. Suite à un malentendu, Bilbo se retrouve malgré lui entraîné dans cette périlleuse expédition.

Pourquoi ce livre :
Après maintes tentatives de la part de Chris pour me faire lire un récit de Tolkien, il aura fallu notre petit rendez-vous du "Donne-lui sa chance" et l'annonce du film pour réussir à me coller entre les mains un livre de son plus illustre écrivain. Ayant renoncée depuis quelques années avec "Le seigneur des anneaux", mon acharné de partenaire est tout de même parvenu à me faire regarder la Trilogie de la communauté de l'anneau (version longue je précise) avant de me prendre par les sentiments en me présentant "Bilbo le Hobbit" comme un conte pour enfant, étouffant mes récriminations sur les éventuelles complications que pouvait représenter l'écriture de M. Tolkien. 
Après avoir tourné les dernières pages sur les aventures épiques de notre cher Bilbo, je remercie Chris pour s'être montré si persévérant, puisque ce livre est devenu pour moi un "Incontournable". 

Si nous ne devons retenir qu'une chose
Bilbo Baggins, héros malgré lui! 
Ou comment voir son quotidien chamboulé quand l'appât du gain et de l'aventure l'emporte sur tout le reste, afin de donner à sa vie une nouvelle ligne d'horizon sans retour possible dans son joli et douillet trou de hobbit! 

Vous reprendrez bien une tasse de thé... Un petit biscuit? 
Les aventures de Bilbo le Hobbit, sont avant tout un livre qui se raconte, comme le prouve le type de narration utilisé par J.R.R Tolkien, il s'agit à l'origine d'un conte pour enfant qui a su me plaire par bien des manières. 
Comme je vous l'expliquais, cette lecture est le choix de Chris qui voulait me faire découvrir le monde de Tolkien, et pour cela il a même prêté sa voix lors d'un voyage en voiture, où je ne pouvais que l'écouter, pour me lire les premières pages de Bilbo. 

En matière de prose, je ne peux en dire que très peu de choses, si ce n'est qu'elle est un régal.  Je crois que M. Tolkien serait parvenu à me captiver même en me décrivant l'annuaire téléphonique! Chaque mot est étudié, chaque action pensée par rapport à une suite logique bien mise en place par l'auteur, rien est laissé au hasard et c'est un vrai plaisir de se laisser porter doucement mais sûrement entre les mains de cet écrivain fantasque. 

Si je me suis délectée du style et des divers poèmes et chansons, j'ai a regretté une légère perte de rythme au cours de ma lecture. Bien que notre troupe de joyeux drilles ne ratent pas une occasion pour se mettre dans des situations plus périlleuses les unes que les autres, j'ai ressenti un manque d'intérêt au moment où notre groupe arrive dans le domaine de Mirkwood, avec la traversée dans la forêt noire, ainsi qu'à la fin où je m'attendais à des rebondissements plus percutants, notamment à une chasse au dragon plus héroïque. 

Toutefois, malgré ces quelques flottements je reconnais avoir passé un agréable moment entouré de M. Baggins et des 14 nains aux prénoms originaux... Ainsi qu'avec tous les personnages exploités au cours du récit et c'est peu dire. En effet, la mythologie présente dans le texte foisonne de créatures et légendes largement exploitées et décrites par l'auteur. Et en matière de descriptions, M. Tolkien n'est pas avare! Et sans alourdir le récit, elles lui donne un aspect réel sur lequel le lecteur peut s'appuyer pour se représenter le monde imaginaire de l'auteur. 

Alors pour moi ce sera un Coup de coeur! 

Petit clap final! 
Vous n'êtes peut-être pas sans savoir que demain (mercredi 12 décembre 2012) sortira dans nos salles de cinéma l'adaptation du roman produit par Peter Jackson, réalisateur de la Communauté de l'Anneau. Si la trilogie m'a convaincu, j'ai peur d'être déçue avec Bilbo, ayant cette fois-ci lu et vu le monde de Tolkien. 
En effet, pour la version française Bilbo devient Bilbon et nous aurons le droit aux orques et Galadriel, pourtant grands absents de l'histoire originale. Certaines libertés risquent de me déplaire et d'autres me plaire a contrario, mais en tout cas mon avis en sera différent. 


Pour le point de vue de Chris c'est ici que ça se passe ! 

Publié aux Editions France Loisirs, collection Fantasy, en février 2004, 400 pages (pour l'édition en ma possession) La première édition du 21 septembre 1937 en version originale.




lundi 10 décembre 2012

Dôme - Tome 2, Stephen King


Synopsis :

Le Dôme : personne n’y entre, personne n’en sort.
A la fin de l’automne, la petite ville de Chester Mill, dans le Maine, est inexplicablement et brutalement isolée du reste du monde par un champ de force invisible. Personne ne comprend ce qu’est ce dôme transparent, d’où il vient et quand – ou si – il partira. L’armée semble impuissante à ouvrir un passage tandis que les ressources à l’intérieur de Chester Mill se raréfient.
Big Jim Rennie, un politicien pourri jusqu’à l’os, voit tout de suite le bénéfice qu’il peut tirer de la situation, lui qui a toujours rêvé de mettre la ville sous sa coupe. Un nouvel ordre social régi par la terreur s’installe et la résistance s’organise autour de Dale Barbara, vétéran de l’Irak et chef cuistot fraîchement débarqué en ville…

Source : Fnac.com


"C'est une petite ville, fiston, et tout le monde soutient l'équipe."
Dale Barbara.
"Les remords et le chagrin que l'on éprouvait pour une faute étaient mieux que rien, se dit Barbie, mais aussi écrasants qu'ils soient, les remords ne permettraient jamais d'expier la joie ressentie dans la destruction - qu'il s'agisse de bruler des fourmis ou d'abattre des prisonniers."

Pour ce livre ? 
Je rattrape mon retard avec notre rendez-vous "Donne-lui sa chance" en lisant ce deuxième tome de la sage "Under the Dome" de Stephen King proposé par ma partenaire.

En bref !
"Époustouflant et effrayant
Un véritable coup de cœur pour ce deuxième livre de la saga Dôme. L'histoire est toujours menée d'une main de maître et nous emporte avec un tempo rapide. De ce fait, je n'ai mis que deux jours à lire ce second opus tant j'ai apprécié sa fluidité.

En allant plus loin !
Stephen King nous livre ici une suite palpitante d'émotions et de rebondissements. Si nous avions cru tombé de Charybde en Scylla dans le premier livre, ici, nous tombons de l'Everest au sol sans passer par la case parachute. Le rythme est plus enflammé que jamais et nous conduit avec une satisfaction extrême à la réponse à toutes nos questions. 

L'histoire continue donc avec notre Colonel Barbie qui subit les affres de Big Jim, le second conseillé qui ne veut en aucun cas lui laisser diriger la ville comme l'a ordonné le président. Afin de discrédité cet odieux personnage, l'armée diffuse les allégations qu'elle a contre lui pour offrir une porte de sortie à notre héros. 
Toutefois, Big Jim connait merveilleusement bien sa ville et sait où et quand frappé pour garder le plus de personnes sous sa coupe. Il augmente ainsi le petit effectif de policiers à une armée de sympathisants qui donnent libre cours à leurs pulsions ou leur brutalité. Tout cela sans compter sur notre Junior national, le fils de Big Jim qui déraille totalement avec sa tumeur au cerveau. 

L'avenir est assez noir pour Chester's Mill surtout lorsque le pouvoir en place s'arrange pour coller des meurtres sur le dos de Barbie qui finit en prison. A partir de là, tout déraille, des clans se forment, les personnes gênantes sont abattues et les problèmes s'enchainent sans limite. 

La perversion dispensée par l'auteur ne trouve aucune limite, tant dans la cruauté que dans le sadisme. C'est donc d'une main experte que le flot d'aventures se poursuit avec animation dans le Dôme. Stephen King nous montre ici toute la barbarie dont peut être amené l'Homme dans sa globalité lorsqu'il se retrouve acculé et prêt à tout. En cela nous ne pouvons reprocher certains manques à l'éthique mais les abus sont partout et surtout dans ceux qui représentent l'ordre. 

J'ai été surpris pour la fin je dois l'avouer je ne m'attendais pas à une telle mise en place ni à un tel chambardement. On se sent comme une fourmis sous une loupe...

 Paru aux Éditions Albin Michel, Mars 2011, 565 pages, 22,30€.

 

samedi 8 décembre 2012

Dôme, Tome 1 - Stephen King


Synopsis : 

Le Dôme : personne n'y entre, personne n'en sort.À la fin de l'automne, la petite ville de Chester Mill, dans le Maine, est inexplicablement et brutalement isolée du reste du monde par un champ de force invisible. Personne ne comprend ce qu'est ce dôme transparent, d'où il vient et quand ou si il partira. L'armée semble impuissante à ouvrir un passage tandis que les ressources à l'intérieur de Chester Mill se raréfient. Big Jim Rennie, un politicien pourri jusqu'à l'os, voit tout de suite le bénéfice qu'il peut tirer de la situation, lui qui a toujours rêvé de mettre la ville sous sa coupe. Un nouvel ordre social régi par la terreur s'installe et la résistance s'organise autour de Dale Barbara, vétéran de l'Irak et chef cuistot fraîchement débarqué en ville..

Source : Fnac.com



"Une idée, c'est comme un microbe en sommeil : tôt ou tard, quelqu'un finit par l'attraper."

Pourquoi ce livre ? 
A l'occasion de notre rendez-vous "Donne-lui sa chance", ma partenaire m'a proposé une petite leçon d'écriture à la façon Stephen King. Effectivement, c'est le premier du genre pour moi, n'ayant jamais eu l'audace de m'attaquer à une œuvre de ce titan car je n'apprécie pas les romans d'horreur. J'ai donc pris une belle baffe - il faut le dire - avec ce roman. 

Une petite décharge magnétique et on y entre !
"Est-ce que vous avez peur du noir ? Est-ce que vous avez peur des sombres démons qui tapissent le fond de votre âme ? N'ayez crainte, ils surgiront le moment opportun, le moment où vous ne vous y attendrez pas et que la limite de vos résistances sera atteinte. Ce jour viendra lorsqu'un dôme de force électromagnétique vous isolera dans une petite ville où tout le monde a l'air gentil mais où se trame les pires bêtes obscures du monde."

En quelques mots : 
En bref, c'est un coup de cœur pour la mise en place de toute cette machination. L'auteur a une manière d'avancer les évènements qui confine à la folie. Les petites remarques du type "il ne leur reste que 40 secondes à vivre" sont savamment posées et permettent une bonne introduction de ses atrocités.

En allant un peu dans le détail !
Vous voilà dans une petite bourgade sans histoire, avec des gens sans histoire, par une journée qui commence sans histoire. Un temps à bronzer et se détendre. Mais... Oui il y a toujours un mais. Ce jour n'est pas celui de Chester's Mill qui se voit offrir un joli parapluie en forme de dôme. Le champ de force parcours l'entière limite des démarcations de la ville et s'enfonce de plusieurs kilomètres sous terre. Rien n'entre, rien ne sort hormis une faible proportion d'air et d'eau. 

Imaginez une population isolée du monde, coupée de tout apport de nourriture et d'eau. L'humanité de chacun disparait progressivement pour laisser place à un pouvoir de survie et d'anarchie...  

Toutefois, le début n'est pas si fébrile. L'auteur place ses différents protagonistes comme Dale Barbara susmentionné Barbie, militaire à la retraite dont une querelle avec des jeunes du quartier l'a déclaré ennemi public numéro un des forces de police. On voit tour à tour l'évolution des divers personnages que ce soit au sein de leur famille ou au sein de leur travail. Chacun tente de relativiser au mieux ce qui leur arrive, que ce soit en faisant des manifestations ou des réunions religieuses. Personne ne comprend le comportement des militaires qui sont en poste autour du dôme et qui surveillent en tournant le dos à la ville. Les lignes téléphoniques sont coupées et bientôt le net, seul moyen de communication avec l'extérieur se verra mis à mal par l'armée.

Vous voulez une mission sir ? Le colonel Fox de l'armée de terre des États-Unis contacte par le biais d'une journaliste de la ville l'ancien sergent Barbie pour lui confier une mission des plus importantes. Les experts sont tous d'accord sur un fait, le champ de force vient de l'intérieur du Dôme, la mission est simple, trouver le générateur, l'arrêter et le transmettre aux forces armées pour expertise. Quoi de plus simple ?

L'histoire met donc en avant le comportement humain dans son entière globalité afin de montrer que les esprits même les plus seins sont animés des pires attentions. Jim Rennie vous donnera fort à faire dans cette incursion dans l'horreur profonde qu'est l'âme humaine.

L'écriture est menée d'une main experte et nous envoûte dans les tréfonds d'un esprit torturé. L'auteur nous amène à la limite de ce que nous pouvons croire ou penser. Le récit est donc ponctué de rebondissements en chaine qui démontre que "le pire c'est qu'on a pas vu le pire". Je vous conseille vivement cet ouvrage, non pas pour avoir quelques sueurs froides mais bien pour les péripéties qui s'enchainent dans un mélimélo qui vous fait tomber de Charybde en Scylla.


Paru aux Éditions Albin Michel, 03 - 2011, 630pages, 22,30€




mardi 4 décembre 2012

Night School, tome 2: L'héritage, de C.J. Daugherty


" _ N'oublie pas de survivre, Allie.
Elle acquiesça d'un faible mouvement de tête, essayant de ne pas pleurer. 
Puis, elle compta ses pas tandis qu'il s'éloignait."


Présentation de l'éditeur: Humiliée de devoir la vie sauve à d'autres q'elle-même, Allie Sheridan finit par rejoindre en automne les rangs de la très sélective Night School. Commence alors le véritable apprentissage aux côtés du troublant Carter et du sulfureux Sylvain...
La société secrète combine cours de self-défense aux cadences infernales et entraînement à la survie digne des commandos d'élite. A Cimmeria, les pensionnaires doivent s'exercer à vivre comme les impitoyables personnages de pouvoir qu'ils sont appelés à devenir: politiciens de haute volée, PDG de multinationales ou conseillers de l'ombre; 
Et le message de la Night School est clair: pour pouvoir dominer le monde, il faut renoncer à toute vie privée et se dévouer corps et âme à l'Organisation. Mais que faire quand l'amour et la mort s'invitent au bal des menteurs?


Pourquoi ce livre? 
Le tome 1 ayant été un Coup de Cœur j'ai eu envie de me replonger dans la vie trépidante d'Allie Sheridan, tout simplement! Et bien que mon père me disait souvent "une fois n'est pas coutume jeune fille", je dois infirmer ses propos en ce qui concerne la collection R de Robert Laffont vers laquelle je me tourne dès la moindre parution! 

Pour aller à l'essentiel...
Qui de la gentille camarade de classe, du garçon qui fait battre votre coeur, ou encore du professeur bienveillant fera de votre vie un enfer? Car quand l'intrus intègre les rangs de votre entourage, revêtant tour à tour le meilleur profil pour vous plaire, comment savoir à qui nous pouvons faire confiance?...

Malgré un manque évident de révélations percutantes dans ce nouvel opus, l'histoire n'en reste pas moins intéressante en réussissant le pari de rester captivée et ce jusqu'à la dernière page! L'accent est porté sur Allie et ses sentiments contraires qui font la pluie et le beau temps sur Cimmeria. Alors que l'annonce de sa parenté est enfin dévoilée, son coeur chavire petit à petit tandis que Nathaniel et ses sbires ont réussi à atteindre les rangs de l'école. Entre amours, paranoïa et conditionnement militaire, Allie a de quoi occuper ses journées, et à nous de nous régaler au fil des pages. 

On s'y attarde parce qu'on aime! 
Dans son ensemble, Night School, tome 2: L'héritage reste une très bonne suite, et l'ai d'autant plus apprécié que mes réticences étaient grandes! 

En effet, force est de constater mes déceptions régulières quant aux suites, et notamment les tomes 2! En règle générale, l'action a du mal à reprendre, l'auteur ne souhaitant rien dévoiler de peur de trop en dire en profite pour revenir sur la situation antérieure à coup de rappel et flashback! Ensuite, exit la gentille romance du premier livre que l'on avait pourtant attendu  si longtemps, les raisons sont diverses et variées mais, toujours est-il que nos deux tourtereaux sont séparés! Et enfin pour clore sur le chapitre des tomes 2 et de mes déceptions: la fin cliffhanger, qui nous ferait presque hurler! 

Alors, bien que quelques-unes de mes théories se soient révélées justes, cette lecture est tout de même parvenue à me tenir en haleine... Étrange non? 

La meilleure réponse qui me vienne en tête pour expliquer mon engouement serait sans doute : 6 mois, soit le temps que j'ai dû attendre entre le 1er et le 2e tome, et je pense que ce n'est sans doute pas négligeable. En effet, contre un an en moyenne d'attente entre chaque tome, l'histoire était encore bien présente dans ma tête et ne m'a demandé aucun effort de mémoire, sans me laisser languir. Néanmoins, cela aurait pu être un problème si l'auteure avait dû bâcler son récit pour rentrer dans les clous mais, pas d'inquiétude, la plume de C.J. Daugherty reste inchangée et toujours aussi fluide. 

En revanche, si le style est toujours remarquable, j'ai moins apprécié les grossièretés récurrentes dans le récit, et essentiellement dans les dialogues d'Allie. Si la volonté de l'auteure était de la rendre un tantinet plus rebelle, je l'ai trouvé bien plus insoumise dans ces gestes qu'à travers n'importe quelle injure. D'ailleurs, c'est une différence que j'ai noté entre les deux tomes. En effet, si on cherchait à la faire passer pour une fille indisciplinée dans le premier tome, c'est bien dans celui-ci que je l'ai perçu plus révoltée et téméraire. Un trait de caractère que j'ai d'autant plus apprécié que j'ai regretté son absence dans le livre précédent. 

Ainsi, les personnages s'affirment petit à petit en prenant des chemins différents les uns des autres, Carter troublant dans le premier tome devient de plus en plus froid et énigmatique alors que Sylvain qui avait tout du bellâtre égocentrique acquiert une maturité exemplaire. Jo, Rachel, Lucas, Julie, Katie... tous grandissent un à un mais, derrière quel beau sourire se cache une personnalité double prête à sacrifier tout pour la cause qu'il défend?...

Encore une question parmi tant d'autre qui reste en suspens et que le tome 3 décidera de nous révéler afin de faire la lumière sur cette fameuse Organisation qui semble régner sur le monde par le biais de pantins bien entraînés... Et permettre enfin de faire le lien entre chaque pion que l'auteur a placé au fil de son intrigue. 

Alors en attendant que l'auteure nous livre ses réponses, nous assistons à la "girouette" sentimentale que nous livre Allie mais qui, chose encore étonnante, ne m'a pas dérangé le moins du monde! Même si j'ai trouvé certains de ces choix risibles, j'ai trouvé cette mise en scène en parfaite adéquation avec la vague de paranoïa qui souffle sur Cimmeria, car on finit par accuser n'importe qui et surtout les personnes les plus proches de l'héroïne, c'est bien connu! 

Le mot de la fin ? Bien que toujours dans l'expectative concernant l'intrigue en elle-même, CJ Daugherty signe ici encore un Coup de Cœur pour lequel il me tarde de connaître sa résolution! 
Publié aux Editions Robert Laffont, dans la collection R, le 22 novembre, 414 pages, 17,90€


Mon avis sur le premier volet de la Saga Night School c'est ici!