jeudi 30 août 2012

Le retour des Highlanders - Tome 1: Le gardien, de Margaret Mallory


"— Tu m'as choisis et, que cela te plaise ou non, je suis ton mari à présent. Et je ne veux plus jamais entendre ma femme parler des autres hommes et de ce qu'ils feraient si elle s'offrait à eux!
C'est alors que la poêle l'atteignit en pleine tête. 
— Jésus, Marie, Joseph, mais tu m'as frappé ! s'exclama-t-il, courbé en deux. [...]
— Viens, chérie, ce n'est pas une manière de commencer notre vie conjugale.
— Non, tu as raison, reconnut-elle d'une voix tremblante. 
Il aperçut le couteau de cuisine qu'elle tenait d'en l'autre main et tendit le bras pour l'en déposséder."


Le clan des MacDonald compte sur quatre de ses valeureux hommes pour retourner la situation à leur avantage et reprendre le pouvoir qui leur est dû ! Toutefois, pour l’un d’entre eux le combat s’avère bien plus difficile que détrôner son ennemi, puisqu’il va devoir accepter la situation qu’il a fuit pendant cinq ans et enfin consommer son mariage avec une épouse qu’il a délaissé au lendemain de leurs noces. Sileas, en tant que jeune mariée bafouée, ne va pas se laisser amadouer si facilement par les beaux yeux de Ian en lui imposant un caractère virulent.

Pourquoi ce livre ?
Jamais deux sans trois ! Je poursuis ma lancée sur les Milady Romance (nouvelle collection de chez Bragelonne de l’année). Pourquoi me diriez-vous puisque mes précédentes lectures ne m’ont pas emballées outre mesure ? Je suis optimiste et pour me faire réellement une idée j’ai besoin d’avoir testé l'échantillon le plus complet possible. D’ailleurs, les avis que je croise sur la blogosphère sont positifs ce qui me rend toujours curieuse.

Mon avis :
Ainsi, attirée par un synopsis aux couleurs de l’Ecosse, que j’affectionne tout particulièrement, j’ai laissé une chance à Margaret Mallory pour me défaire de l’image un peu « simpliste » que je me fais des romances chez Milady.

Si je n’ai pas touché la perfection avec cette histoire, au moins m’a-t-elle davantage plu que les précédentes (Lucky Harbor, Le Duc mis à nu). Sans tenir compte des anachronismes et des écarts de langage, je dirai que le tome 1 du Retour des Highlanders a su me plaire d’un certain côté

Même si nous retrouvons une structure identique dans cette romance, par rapport à celles que j’ai croisé préalablement avec son lot de "Je te dis oui pour mieux te dire non et inversement je t’aime moi non plus"  j’ai apprécié l’époque choisie par l’auteur pour mettre en scène son récit. Bien que mon œil ai eu à souffrir de quelques digressions au niveau historique, j’ai tenté de rester en surface pour ne me concentrer que sur la romance et l’intrigue proposée.

Néanmoins, il est dommage de se servir d’un contexte historique et de si peu l’exploiter ou du moins de l’employer avec quelques maladresses. En effet, j’ai relevé des écarts de langage qui peuvent être dus à la traduction (p.81: "Tu ne comptes pas aller à l'église en touriste" ; p.129 "Tu m'agaces j'en ai marre"), mais aussi quelques faits qui ne tiennent pas compte des us et coutumes de l’époque comme la façon de s’adresser à une reine… Tout est un peu trop simpliste ou tourné avec une vision trop contemporaine des choses. Même si l’auteure souhaitait mettre en avant une héroïne haute en couleurs avec une personnalité forte, il est des choses qui ne se faisaient pas à l’époque. Une femme ne se baladait pas seule en compagnie d’un célibataire par exemple.

Sinon, concernant l’intrigue, très peu de choses à en dire, si ce n’est qu’elle est parvenue à me captiver avec l’histoire de ses quatre cousins issus du clan des MacDonald, unis depuis leur tendre enfance et inséparables qui vont devoir affronter leur oncle qui s’est emparé du pouvoir. En effet, l’annonce de la mort du père de Connor, alors chef de leur contrée, la position des MacDonald sur l’île de Skye est mise à mal. Obligés de revenir précipitamment de leur périple guerrier, les quatre cousins vont devoir renverser le pouvoir actuel pour y placer l’héritier légitime à savoir Connor. Toutefois, pour l’un d’entre eux le retour s’avère encore bien plus difficile puisqu’il va devoir se confronter à son épouse qu’il a délaissée au lendemain de son mariage sans lui avoir donné de nouvelles durant ces cinq dernières années. On comprend alors que chaque tome va traiter de l’un des ces quatre cousins lancés dans la reconquête de leur pouvoir et de leur vie affective bien évidemment. Ainsi, il me tarde d’en apprendre davantage sur Alex, le personnage principal du tome 2, d’autant plus que ce jeune homme butineur à ses heures perdues nous promet de vrais rebondissements. 

En quelques mots, le livre est agréable à lire bien qu'il ne faille pas être très regardant sur la qualité des détails historiques que nous proposent l'auteure. Néanmoins, les personnages restent attachants et l'intrigue ne repose pas uniquement sur la romance ce qui nous permet de diversifier les actions. Je me pencherai à l'occasion sur la suite des aventures du clan des MacDonald!


Paru aux Éditions Milady Romance, format poche, 13 juillet 2012, 408 pages, 7,90€


mardi 28 août 2012

Fantôme de chair, David Gibert

Synopsis :

Une malédiction née sur un bûcher.
Une séductrice qui hante nos rêves depuis des siècles.
Une prédatrice au charme sulfureux qui se délecte des âmes corrompues, leur infligeant les supplices infernaux.

Qui est cet être d’une beauté surnaturelle ?
Une succube ? Un ange exterminateur ?
Une femme brisée, prisonnière de sa folie ?

William, tombé sous son emprise, est prêt à franchir les portes de la mort pour percer son secret.

 
Source : blog.editions-asgard.com



Pourquoi ce livre ? 

Jusqu'à maintenant les éditions Asgard avaient su captiver mon esprit tordu à travers leur sélection d'ouvrages que j'ai apprécié. La couverture alléchante de ce livre m'a aussitôt tapé dans l’œil et me suppliait de l'enlever de ce rayon infâme pour aller garnir ma bibliothèque.

 Discutons peu mais bien... 

Même si l'histoire avec son intrigue n'était pas très intéressante, j'avais donné une chance au livre en me disant, il y a quand même un travail de plusieurs mois voire années sur un recueil et je me dois d'en venir à bout au moins pour justifier les pensées et la volonté d'écrire de l'auteur.

Malheureusement, il faut un début à tout. Je dois bien avouer, et ce avec la plus grande honte que j'ai abandonné ce roman. Je n'en pouvais plus pour tout dire. Je n'ai pas su adhérer à ce côté fantastique et dévorant, l'histoire a toutes les peines du monde à se mettre en place avec une intrigue inexistante et des personnages fades. 

Je pense que ce qui a le plus tué ma motivation fut le langage... Les personnages parlent de manière châtier et c'est généralement ce qui me rebute dans un livre. Là, quand je vois que l'héroïne est censée avoir traversée les siècles et qu'elle nous sort un "Barres-toi, connard" ça passe mal... 

Il manque un réel effort de mise en forme, la jeune femme vit dans un château superbe, les gens qui la voit se demandent ce qu'elle fait. Alors qu'aucun ne remarque qu'elle ne vieillit pas et ce même après des décennies... William, censé être un chevalier servant reste terne et en second plan, arborant un manque cruel de constance. Ne se pose même pas de question lorsqu'il lit l'histoire de celle qui partage sa vie et ce, même en réfléchissant aux cauchemars qu'il effectue chaque nuit à ses côtés...

Beaucoup de fautes parcheminent ce livre, c'est à se demander s'il y a eu une relecture... Si je prends le chapitre 1 du livre II, une erreur de frappe resplendit dans le titre !!!

— Dasn l'antre du suspect 
p.81

La mise en page est assez particulière avec des marges quasi inexistantes qui étirent les paragraphes et fatiguent les yeux, sans compter que ces derniers sont extrêmement longs et durent parfois plusieurs pages... J'aime lire mais, lorsque le récit laisse à désirer et que je tombe sur une bloc de deux pages sans alinéas, ni séparation je laisse tomber... 

J'ai lu plus de la moitié du récit et le reste en très grande diagonale et je dois bien avouer que je suis très déçu. Le seul point positif à mon sens est la manière dont l'auteur nous raconte l'histoire de la jeune femme et de la découverte de ses pouvoirs. La prose y est fabuleuse et l'histoire obtient un rythme et un engouement parfait ! Toutefois, au bout de quelques pages, lorsque nous reprenons l'histoire normale, la même monotonie refait surface et nous noie... 


Paru aux Éditions Asgard, 23 juin 2012, 310 pages, 18,00 €





jeudi 23 août 2012

New Victoria - Tome 1, de Lia Habel


"- Pamela, calmez-vous, tenta de nouveau mon père. Il n'y a pas lieu de paniquer.
- Père, il y a des cannibales dans les rues!"


A cause d'un changement climatique, l'hémisphère nord s'est retrouvé petit à petit sous la glace, obligeant les hommes à s'exiler vers le sud afin d'échapper à une mort certaine. Alors que les uns s'emploient à restaurer leur société tombée en désuétude, d'autres opèrent un changement radical en refusant toute évolution technologique dans leur mode de vie. Les deux parties s'engagent alors dans une guerre sans merci prêt à tout pour imposer leur idéologie. Alors que la rage entre néo-victoriens et punk s'amplifie, une nouvelle espèce vient pointer le bout décharné de son nez dans le combat menaçant une fois de plus le faible équilibre réinstauré. De quel côté feront-ils pencher la balance ? 

Pourquoi ce livre?
Une fois encore : la nouveauté pardi ! Et cette magnifique couverture bien entendu. Je tiens d'ailleurs à rajouter que celle prévue pour les Éditions Bragelonne est tout aussi appréciable. 
Outre l'aspect esthétique aguicheur, j'avais hâte de me plonger dans une histoire de zombies en dehors de ce que peut nous offrir le cinéma.  

Mon avis :
Conquise, sous le charme, agréablement surprise, sont autant d'impressions qui se sont multipliées dans ma tête au cours de cette lecture. Vous l'aurez compris, New Victoria pour moi est bien plus qu'un coup de coeur c'est une révélation !

Je n'avais pas ressenti un tel engouement dans ma lecture depuis Twilight et Hunger Games! 

Avec les premiers mots qui défilaient sous mes yeux, j'ai tout de suite adhéré à l'univers et au style de l'auteure qui n'a pas cessé de me faire rire et sourire. J'ai été d'autant plus étonnée que Lia Habel n'a seulement qu'une vingtaine d'années et possède pourtant une prose si précieuse qu'elle en sort du lot. Comme quoi l'art d'écrire n'est pas seulement une question d'âge! 

Pour en revenir au coeur même du débat, le décor apocalyptique sert à mettre en relief l'histoire de Nora, jeune-fille néo-victorienne qui va se retrouver entre les mains de l'ennemi après un kidnapping/sauvetage qui va lui permettre de faire la rencontre de Bram, une jeune recrue plus vivante que morte sous certains aspects. 

Vous l'aurez compris ici, la romance concerne une humaine lambda et un zombie (ou mort-vivant à vous de choisir). Tout au long de l'histoire je n'ai pas cessé de m'imaginer à quoi pouvait réellement ressembler Bram puisque l'auteure ne cherche pas à enjoliver la réalité. Les zombies, plus que dans tout autres films, se ressemblent en tout point de vue, en tout cas en ce qui concerne le physique... Les membres décharnés, certaines parties manquantes remplacées par des prothèses ou autres accessoires, décomposition progressive, j'en passe et des meilleures! Mais ne soyez pas rebuté sur cette particularité car malgré tout, l'histoire est tellement belle que j'ai réussi à aller au-delà des a-priori concernant le physique. 

Nous sommes loin du bel apollon décrit dans Twilight, qui a dû faire tourner la tête de plus d'une d'entre nous. Toutefois, les zombies ont quelque chose que n'avaient pas les vampires: le sarcasme qui nous est servit à coup de bonnes vannes sans lésiner sur les détails.

D'ailleurs, je ne peux pas résister à l'envie de vous en dévoiler quelques-unes qui m'ont fait rire et même en plein milieu du bus. 

"_Sérieusement, laissez-moi lui parler quand elle se réveillera. Entre filles, on se comprend.
_Ne le prend pas mal, Chas, mais tu lui flanquerais la frousse de sa vie.
_Tu veux me le répéter en face, Coalhouse?
_Pour ce qu'il en reste..."

"_ Eh! elle est sexy à mort. Sans mauvais jeu de mots. Et la circulation sanguine, personnellement, je trouve ça hyper attirant chez une femme."

"_ Aviez-vous déjà entendu parler de zombies avant d'arriver ici?
Je secouai la tête.
_ Vous voyez! (il martela son livre du doigt pour accentuer son propos.) Les vampires ne sont que des zombies qui bénéficient d'une meilleure publicité. Ce pourrait être nous, dans quelques années!"

Vous l'aurez compris après avoir lu ces quelques citations, l'une des originalités du livre repose sur la composante "zombie" revisitée, et finalement différente de ce que j'ai eu l'occasion de voir au cinéma. Dans New Victoria, il sait réfléchir, penser, agir et se mouvoir comme un individu normal à quelques détails près dont je vous laisse le soin de découvrir par vous-même. 

Pour la narration, nous suivons à tour de rôle (au plutôt à tour de chapitre) plusieurs points de vue, celui de Nora, aussi attachante qu'elle peut être têtue, Bram notre soldat mort-vivant à la conscience développée, Pamela l'aventurière qui n'a pas froid aux yeux et celui d'un autre personnage dont je tairais l'identité pour ne rien gâcher du suspens. 

Cette alternance de narration nous permet d'être sur la même longueur d'onde que les personnages et de connaitre en temps réel les impressions de chacun. L'auteure a su exploiter au maximum chacun de ses personnages, même pour ceux secondaires, en leur offrant une identité bien distincte les uns des autres, même s'il s'avère que c'est auprès des zombies que j'ai le plus ri! 

Chaque évènement annoncé est bien senti, les détails sont pertinents et bien que la fin puisse témoigner d'une légère précipitation dans les enchaînements, je ne me suis à aucun moment détournée du récit tellement il a su me captiver. 

Ce livre contient tous les éléments que j'affectionne dans une histoire : un récit bien construit où réalité et mythe s'entremêlent sans se mélanger les pinceaux, une bonne dose d'action, sans oublier la romance qui va au-delà des préjugés et enfin, une note d'humour bien usitée.

Autre anecdote de lecture et qui conclura ma chronique, je n'ai pas cessé de me dire alors même que j'avais le nez plongé dans mon livre : "Il faut que je le relise impérativement!"

Publié aux Éditions Bragelonne, collection Castelmore, le 17 août 2012, 576 pages, 17,20€
Egalement disponible chez Bragelonne à partir du 24 août, 432 pages, 17,20€









Pour les curieux(euses) voici la couverture des Éditions Bragelonne, plus axée steampunck que romance mais tout aussi plaisante.







mercredi 22 août 2012

Blog Zéro Carbone




Bonjour à vous nobles dames et gentilshommes. 

Comme vous pouvez le constater par le sigle présent désormais entre les widgets Contact et Catégories notre blog s'inscrit dans la lutte contre le carbone.

Ce sigle provient du site Bonial qui veut protéger l'environnement en plantant un arbre par blog créé. Cet arbre en question, introduit en Bretagne compensera le carbone émis par votre blog durant toute sa vie en espérant que celle-ci soit très longue. 

Pour plus d'informations, les codes html des images ainsi que toutes les étapes à effectuer (3 au total) sont disponibles en cliquant sur le sigle. 

Vous aussi luttez pour préserver l'environnement, commencez par ce simple geste !


bonial – catalogues, promos en ligne sans papier

Gaïa, Yannick Monget


Synopsis : 

Et si un jour l’homme prédateur devenait la proie, à son tour menacée d’extinction ?

Le monde sombre dans le chaos : un phénomène nouveau et inexpliqué affecte les écosystèmes du monde entier. Le comportement des animaux est bouleversé, les espèces végétales sont frappées d’impossibles mutations alors qu’une étrange épidémie se répand, qui pourrait causer la mort de millions de personnes.
Au coeur de la forêt tropicale amazonienne, Alexandre Grant, P.-D.G. d’une société de biotechnologie américaine, rencontre Anne Cendras. La célèbre biologiste française est convaincue que ce cataclysme n’a rien à voir avec le réchauffement climatique, mais qu'il menace la survie de toute l'humanité.
Aucun gouvernement ne sait comment enrayer ce phénomène et déjà le contact est rompu avec certaines régions du globe. Seuls quelques individus, que tout oppose en apparence, sont bien décidés à comprendre et à lutter…

Source : Bragelonne.fr

"L'idéal aurait été de bâtir une civilisation, certes développée, offrant le confort moderne aux hommes, mais respectueuse de la planète, élaborée en symbiose avec le monde naturel. La plupart des hommes ont pensé que c'était une utopie alors que la vraie utopie était de croire qu'ils pourraient continuer à vivre ainsi, détachés de la nature, bafouant ses règles les plus élémentaires."
Grant,
p 411.

Pourquoi ce livre ? 

Les photos de la page Facebook de Bragelonne ont étrangement contribué à l'achat compulsif de ce livre. Le principe me paraissait grandiose et j'ai donc voulu m'enquérir de son contenu. Il a donc fini dans ma bibliothèque aussi vite qu'il m'en était permis. 

La Terre bonjour ! Discussion in coming !

"Toutes personnes se préoccupant un tant soit peu de l'environnement et des conséquences des actions de l'Homme dans sa globalité se doit de lire cet ouvrage afin d'avoir une vision certes pessimiste mais non moins réaliste de la situation actuelle"

Époustouflant et émouvant !

Ce roman est tout simplement splendide, mettant en avant les problèmes actuels de la société et ce qui pourrait se produire si l'homme n'agissait pas. Il est clair que ce livre est purement dirigé pour faire réagir les gens, à chaque page on se pose des questions et on remet en cause l'état actuel de la société en se posant une seule question globale, qu'est-ce que toute cette avancée technologique nous a apporté ? 

L'auteur nous invite à nous remettre en question avec une histoire de destruction à l'échelle globale de la planète. On suit un groupe de scientifiques et de militaires qui vont tenter de survivre et de trouver d'autres survivants. Cette lutte acharnée est bien racontée avec un style très fluide et des protagonistes intéressants.

L'histoire est enivrante, si bien que je ne voulais jamais lâcher le livre pour continuer toujours plus loin... Malheureusement, vient le temps de la finalité et avec elle celui de la fin de l'histoire, on ferme le livre à regret se disant qu'il aurait pu être plus long pour en profiter davantage. Les passages d'ironie ou de sarcasme relèvent un peu le côté sombre qui nous engloutit de toutes parts et dont nous nous questionnons sur l'aboutissement "heureux" de cette épopée.

Il y a quelques cacahuètes comme un problème de temps entre le prologue et la suite, ou les accords de liaison avec le Docteur Henry qui est une femme mais qui se voit attribuée au masculin...

Les ellipses temporelles sont très bien maniées afin de nous emmener sur une période comptant des mois et des mois, je pense qu'à la fin du livre, plusieurs années se sont écoulées afin d'avoir une projection dans l'avenir et de voir comment les personnes peuvent s'en sortir et "évoluer".

Gaïa a une signification très particulière pour l'auteur qui est mise en avant par les connaissances de certains personnages. La recherche d'hypothèses est un élément clef qui ponctue les 300 premières pages et qui nous amène à des réflexions assez impressionnantes.

Je recommande vivement ce livre, de une car c'est un gros coup de cœur, de deux car il remet en cause la manière de vivre des sociétés actuelles toujours basées sur le système économiques et qui sont indéniablement vouées à l'échec et à l'effondrement, ce n'est qu'une question de temps. Nous retrouverons-nous dans ce cas de figure ? Plus que probable. Il est temps de changer les choses et ce manuscrit peut en être le commencement si tous ses lecteurs se posent les bonnes questions...



Paru aux Éditions Bragelonne, 13/07/2012, Broché, 456 pages, 20€
Réédition entièrement revisitée de l'auteur de la version publiée en 2006 intitulé Demain, la Terre aux Éditions de la Martinière.


samedi 18 août 2012

Noblesse oblige, Tome 1: Le Duc mis à nu, de Sally MacKenzie


" _ M'épouser?
_ Vous êtes gravement compromise, jeune fille, dit lady Gladys.
 La moitié du comté vous a vue totalement dévêtue dans le même lit que mon neveu.
- Mais il ne s'est rien passé! (Sarah sourcilla.) Du moins, je l'espère."


La pauvre Sarah n'a pas mis un orteil en Angleterre que les ennuis pointent leur nez ! Après ses malles de vêtements baignant dans la mer près de Liverpool, son voyage en diligence long et exténuant en compagnie de personnages douteux, et enfin son réveil compromettant, la chance ne fait pas partie du voyage. 
Pourtant, elle semble dorénavant vouloir lui sourire en plaçant un joli duc dans son lit...

Pourquoi ce livre ?
Pour les nombreuses critiques que cette saga a reçu ! Louant à la fois sa fraîcheur, son comique de situation et sa romance. Ni une, ni deux, j'ai voulu moi aussi me procurer ce petit moment de plaisir pour mettre un peu de gaieté dans ma lecture. 

Mon avis :
Petite aparté avant d'entamer ma chronique pour vous expliquer la manière dont je procède pour les mettre en forme. 
Au fur et à mesure de ma progression dans un livre, j'essaye la plupart du temps de coucher par écrit les différents ressentis sur les dernières pages lues. Et en l'occurrence je me sers de mon blog pour laisser mes petites pensées en brouillon qui me serviront au moment d'agencer mes idées. 

C'est ainsi qu'en commençant ce livre, j'avais indiqué dans le brouillon de cette chronique : "Coup de cœur ! Les premières pages sont un vrai bol d'humour, de situations rocambolesques à l'image d'un Vaudeville avec tous ces quiproquos! "

Puis parvenue à la moitié du livre, mon enthousiasme est retombé comme un soufflé, sans toutefois perde de sa texture, puisque l'histoire continuait à me plaire : "Dans l'ensemble, mon avis est plutôt positif, je passe un agréable moment en compagnie de Sarah, du Duc d'Alvord et de ses comparses mais, toutefois je ressens une légère lassitude passée les 200 pages."

Enfin, le livre refermé pour de bon, mon avis n'a fait que dégringoler jusqu'au niveau de la cave ! J'ai trouvé la fin... sans aucun rapport avec le ton du début, si léger, et empreint d'humour que je n'ai pas retrouvé dans les derniers chapitres. 
Pour moi, le point de non-retour à été atteint avec l'évènement tragique de la prostitué du Lutin Vert, qui a donné un tournant à la lecture. Subitement nous n'étions plus dans une comédie romantique où les protagonistes tentent de se séduire, mais dans un autre univers  qui n'avait vraiment pas sa place selon moi. 

Comme expliqué sur la quatrième de couverture, nous suivons les péripéties de Miss Sarah Hamilton, jeune américaine fraîchement débarquée en Angleterre après la mort de son père, à la recherche de son dernier parent vivant, le Comte de Westbrooke. Après un voyage exténuant, Sarah décide de faire une halte à l'auberge du Lutin Vert avant d'être présentée à son oncle. Son destin va croiser la route - ou plutôt la chambre - du Duc d'Alvord, la compromettant aux yeux de tous. Sous le charme de la jolie jeune fille, le Duc veut alors l'épouser au grand dam de cette dernière qui n'aspire qu'à une vie paisible de professeur. 

Ainsi, nous voici lancés dans les "hésitations de Miss Sarah" qui ne sait pas sur quel pied danser, et qui semble désarmée devant les charmes de son courtisan prêt à tout pour la relier à sa cause. Et c'est d'autant plus drôle que notre héroïne brille de par son innocence et sa fraîcheur, alors que James se lance dans mille-et-une tentatives de séductions pour la conquérir. Cette première mise en bouche est vraiment très sympathique, tout en sachant que tous les membres de la famille du duc viennent mettre leur grain de sel pour que l'entreprise prenne enfin son envol. Malheureusement, au bout d'un moment l'action commence à être rébarbative... Alors l'auteure met en scène un nouvel obstacle à cette union par l'intermédiaire de Richard. 

Le personnage de Richard, qui incarne le rôle du cousin envieux dans les premiers chapitres, se révèle violent et prêt à tout pour récupérer ce qu'il pense lui appartenir mais, au lieu de rester dans le comique de situation du début, la violence prend désormais une place à part entière dans ce récit, mettant la vie de nos tourtereaux en danger. 

Et malgré tout je n'ai pas été inquiétée de la finalité, car on le sait tous(tes) dans les romances tout se finit bien - dans la plupart des cas - ce qui ne colle pas avec les actes de Richard et notamment la fin compromettante selon moi avec Sarah ! Je n'ai vraiment pas compris pourquoi l'auteure a souhaité intégrer une telle scène à son livre ?! Où est l'intérêt pour le livre, et son fameux "happy end" tant réclamé ?! 

Au final un début excellent pleins de rebondissements mais, qui s’essouffle passé les 200 pages avant de tomber dans un roman qui n'a plus rien avoir avec sa fraîcheur d'antan ! Quel dommage... 

Publié dans aux Éditions Bragelonne dans la collection Milady Romance - Pemberley, 
18 mai 2012, 360 pages, 7,60€.



mercredi 15 août 2012

Corvis Rebaine - Tome 2: L'Héritage du Conquérant, Ari Marmell

Synopsis : 

Corvis Rebaine n’a plus soif de sang. Il a quitté sa famille et vit sous un faux nom dans une cité lointaine. Membre de l’une de ces guildes qu’il méprise tant, il tente d’amorcer le changement de manière non violente.
Mais les choses se compliquent : Imphallion est envahie, les guildes sont incapables de faire face, et quelqu’un commet des crimes en portant son armure, le faisant accuser !
Pour couronner le tout, Corvis est traqué par son ennemi juré, le baron Jassion de Braetlyn, assisté d’un mage du nom de Kaleb. Pire encore, ils sont accompagnés d’une jeune femme qui hait profondément Corvis Rebaine : sa fille, Mellorin. Pour laver son nom, protéger son pays et se réconcilier avec sa famille, Rebaine doit-il une fois de plus redevenir la Terreur de l’Est ?


Source : Bragelonne.fr



"Il me semble que tu méprises tellement les gens, au sens large, que tu oublies - plus ou moins sciemment - que chacun d'entre eux est un individu. Tu parles d'Imphallion comme s'il s'agissait d'une entité propre, car c'est ainsi que tu la vois ; c'est la seule chose qui fasse que tu t'en préoccupes. Tu l'as ajoutée à ta liste de "personnes valant la peine", et le reste du monde peut crever. J'ai l'impression que tu es si obnubilé par les quelques individus que tu portes dans ton cœur qu'il ne t'est jamais venu à l'esprit que les autres autour n'ont absolument rien de différent... Je pense que tu as été si profondément blessé que ta compassion a désormais des limites ; et au fur et à mesure que tu es confronté à toujours plus de personnes, il te devient de plus en plus difficile de la dispenser. 
Tu aimes les gens, oui. Profondément passionnément. Mais seulement certains d'entre eux, car les autres ne sont pas des personnes à tes yeux. Et prétendre que tu fais ça "pour le peuple" plutôt que pour une poignée d'âmes qui représentent tout pour toi est sans aucun doute le plus gros mensonge de ta vie."
Dame Irrial,
p. 421



Pourquoi ce livre ? 

La suite très attendue de l'Ombre du Conquérant, il me la fallait. Néanmoins, le synopsis m'a refroidi durant deux mois. J'ai lu des critiques odieuses sur ce livre, des gens qui ne prennent même pas conscience qu'il faut près d'un an pour écrire ceci... Ainsi, j'ai voulu faire hommage à cette œuvre dont le premier opus m'avait littéralement subjugué. 

Premier tome : L'Ombre du Conquérant 

Une bonne baffe et on y retourne ! 

J'ai été assez surpris de la mise en place des personnages. On y retrouve Corvis - alias Cerris - dans une ville près de la frontière avec l'empire Cephira, il endosse dorénavant le rôle d'un parfait marchand afin de changer les choses de l'intérieur. L'aventure qui nous est contée est intéressante mais désorganisée, nous intimant une sensation de fouillis perpétuel.

Un sorcier surpuissant s'accapare l'étiquette de la Terreur de l'Est afin de commettre des meurtres en son nom. Qui est cet être abominable ? Je suis assez perplexe quant à la nature et la véritable identité ainsi que sur les motivations de ce protagoniste. Dès sa première apparition, il est facile d'émettre des hypothèses sur ce qu'il est. Et à la fin, la réponse vient d'elle-même...

Bien que l'écriture soit toujours aussi intéressante, j'ai trouvé le récit trop long, des scènes s'éternisent sans apporter de détails significatifs. On nous ressasse la haine inconditionnée du Baron Jassion et de sa nièce Mellorin envers Corvis Rebaine et ce tout au long du livre mais qui au bout de 400 pages commence à être pénible. Certains passages sont un peu trop vite mis en place. Corvis doit voir un maître de guilde, une page plus loin il se retrouve dans son office. Corvis cherche son arme, une amie la trouve sans difficulté, il s'aventure dans le nid de l'ennemi, trouve la personne qui la détient, et bien qu'étant décrite comme étant une combattante surentrainée il la tue en deux coups... Il y a d'autres passages que je ne citerais pas ici qui m'ont laissé pantois et même dubitatifs. Je dois bien avouer que j'ai été déçu et n'ai pas apprécié ce roman à sa juste valeur. Preuve en est que j'ai passé près de deux semaines dessus...

L'intrigue s'éternise avec des menus morceaux de réponses qui nous laissent sur notre faim. L'histoire s'allonge sans que nous puissions accélérer, si bien qu'après 350 pages je me demandais si un rebondissement allait naitre ou voir une fin véritable, car le méli-mélo est à son paroxysme à ce moment.

La déception est clairement le sentiment qui m'a envahit au fur et à mesure mais la fin relève le niveau bien qu'il y est à mon sens des questions sans réponse. L'épilogue nous donne matière à réflexion et bien que je sois un peu déçu j'aimerai voir une suite à cet opus. L'histoire aurait pu être génialissime si elle n'avait pas duré autant de temps. Je pense qu'il y a un manque cruel de suspens qui nous ôte l'étonnement des quelques nouvelles qui devraient nous ébahir. Toutefois, le firmament de la lecture ne nous laisse pas avec un goût amer bien que je sois saisi par une agonie lente de voir le livre s'achever ainsi.

Comme vous l'aurez remarqué, cette chronique est assez acerbe. Néanmoins, je vais lui administrer un bon point pour les 70 dernières pages et surtout l'épilogue. Je pense que je le relirai prochainement, et ce, avec plus de volonté en connaissant la fin. L'auteur pourrait nous faire un joli troisième opus avec ce qui est donné ou une histoire en parallèle.




Paru aux Éditions Bragelonne, 2012, 432 pages, 23,00€



Charley Davidson - Tome 1: Première tombe sur la droite, de Darynda Jones


" Je suis... Je suis une espèce de... C'est comme si j'étais... Oh, et puis zut! Je suis une Faucheuse. Enfin, la Faucheuse, en fait."

A la fois détective privée et Faucheuse, Charley Davidson est une jeune femme qui n'a pas de temps à perdre, surtout quand elle a plusieurs affaires sur le grill. Entre le meurtre de trois avocats, la disparition d'un adolescent, et la recherche de cet homme mystérieux qui lui rend visite chaque nuit à travers ses rêves, notre belle navigue en eaux troubles ! Pour autant n'allez pas la croire fragile car la mort fait partie de son quotidien...

Pourquoi ce livre ?
La sortie de ce livre n'est pas passée inaperçue sur la blogosphère qui n'en tarissait pas d'éloges. D'ailleurs les premier(e)s à l'avoir lu, ont apprécié l'originalité de l'histoire et le franc parler de l'héroïne. Ainsi, à la première occasion, je me le suis réservée pour mes vacances à venir. Peut-être aurai-je dû passer mon chemin et me contenter - une fois encore - des livres qui s'amoncellent dans ma bibliothèque dans l'attente d'être lu ! 

Mon avis :
Comme vous l'aurez compris avec "Charley Davidson, première tombe sur la droite" je suis très loin du coup de coeur et très près de la déception. Commencé quelques jours avant mes vacances, je viens tout juste de tourner la dernière page, me libérant ainsi de cette histoire qui n'en finissait pas. Près de deux semaines pour un livre de 400 pages, je viens d'établir mon propre record de longueur !

Au cours de ma lecture, j'ai relevé plusieurs points qui ont attiré mon attention mettant en évidence des défauts, des contradictions, un manque de précision et quelques aberrations qui ont fait perdre au livre toute sa saveur. 

En ce qui concerne la forme, j'ai noté un manque de ponctuation, notamment dans les dialogues, qui aurait permis une meilleure compréhension de certains passages avec l'usage de virgules. Je suis peut-être pointilleuse mais, les virgules ont un rôle non négligeable dans l'agencement des idées, dans la structure du texte. A plusieurs reprises, je me suis étonnée de buter sur certaines phrases, ou encore d'avoir à lire à voix haute pour comprendre leur sens. 

De plus, j'ai noté une discordance entre les évènements, qui m'obligeait à faire des retours en arrière pour comprendre les faits et gestes des protagonistes. Je m'explique ! 
A la page 115, l'oncle Bob rebondit sur les explications de Barber, qui est un fantôme et donc seulement audible pour Charley, sans que cela n'étonne personne... 
Page 119, même rengaine : "L'oncle Bob raccrocha et m'accorda toute son attention. C'en était perturbant." En effet, c'est perturbant ! De une on ne savait pas au préalable qu'il était encore là, et de deux encore moins au téléphone. 

A cela s'ajoute un bref changement de point de vue de narration en cours de récit alors écrit à la première personne. A la page 161, le narrateur devient extérieur : "Il ne semblait pas plus heureux de baby-sitter Charley que l'intéressée. Quelque part au fond d'elle, elle s'en voulait pour ça." A noter que je n'ai relevé que ce passage mais, il m'a sauté aux yeux. Il s'agit peut-être d'un fait exprès mais, il n'en reste pas moins curieux.

Ensuite, pour ce qui est du fond, ou de l'histoire j'ai là encore trouvé plusieurs aberrations qui m'ont fait sourire.

Sans vous gâcher le suspens de la lecture, j'ai été épatée que Kim vienne à reconnaître Charley à sa couleur de cheveux et de ses yeux, alors que deux pages avant elle était à deux doigts de la mettre dehors... Où est le problème? Et puis il est vrai que les brunes ne courent pas les rues!

Ensuite, personne ne s'étonnera de voir un fantôme déclencher une caméra, ni tirer sur une cravate pour les conduire d'un point A à un point B?! Alors que dans les premières pages Sussman est incapable de décrocher le téléphone... Ou bien si on avait eu une explication dans le genre de "Ghost" pourquoi pas, mais ce n'est pas le cas ici. 

Et enfin, point de vue originalité on repassera également ! Avec une héroïne/Faucheuse qui nous fait plus penser à Mélinda Gordon de Ghost Wisperer qu'au mythe encapuchonné muni de sa faux qui, selon le folkore, apparaît aux hommes à l'approche de leur mort, rien de neuf sous le soleil au final. D'autant plus que pour ma part je préfère largement les manières de Mélinda que la grossièreté de Charley! 

Ainsi tome 2 il n'y aura pas, je vais me contenter de cette première lecture et passer mon chemin. D'ailleurs je vais m'arrêter là en ce qui concerne ma chronique, passant sur la description des personnages et celle de l'intrigue qui ne viennent pas relever le niveau.  

Publié aux Éditions Bragelonne dans la collection Milady le 13 juillet 2012, 416 pages, 8,20€