mardi 31 juillet 2012

Leïlan - Tome 2: Pour Eloïse, de Magali Segura



Peut-on échapper à une prophétie ? A cause de celle des Trois Fées, le prince Axel ne pourra plus jamais connaître l'amour. Pourtant, il est tombé amoureux des yeux d'Eléa, la jeune justicière qui s'oppose à l'infâme duc Korta. Pour elle, Axel affronte le Monstre de la Forêt Interdite lors d'un duel mortel. Pour elle, les résistants resserrent leurs rangs. Chacun se lance dans un combat contre la mort. Les compagnons de la forêt décident d'armer les villageois pour contrer l'oppresseur. Parmi eux, Chloé une petite fille de cinq ans, semble douée d'un étrange pouvoir. Est-ce l'atout majeur dont les justes ont besoin ? Car Muht, le chef de guerre allié au duc, pourrait bien devenir l'Adversaire qu'attend Eléa, pour l'ultime affrontement...
Sources : Amazon


Pourquoi ce livre?
On prend les mêmes et on poursuit l'aventure ! Cette lecture s'inscrit dans le cadre de notre rendez mensuel "Donne lui sa chance" et je poursuis ma lecture du mois précédent avec ce tome 2 des aventures d'Elea la justicière et d'Axel le preu chevalier servant. 

Mon avis :
Je vais tenter de vous révéler mes ressentis sur cette lecture sans vous en dévoiler plus que nécessaire, mais l'exercice n'est pas simple puisque ce tome est vu pour ma part comme une transition. En effet, tandis que le premier livre plantait le décor tout en livrant les premières énigmes de l'histoire, ce deuxième opus nous laisse un peu dans l’expectative

En effet, l'intrigue est donnée, les pions sont placés, on attend l'élément déclencheur qui vient dix pages avant la fin. L'action prend une envolée phénoménale mais, devra attendre le tome 3 pour connaître son dénouement. 

Toutefois, de récents facteurs sont à prendre en compte dans l'équation : l'arrivée d'une sorcière aveugle prénommée Imma qui ne semble pas laisser Jerry de marbre, la connaissance du pouvoir de Chloé, fille de Sélène et de Ceban qui nous laisse penser qu'il aura une part importante dans le dénouement du conflit, et le rapprochement entre Elea et Elise qui pourra mener notre héroïne à sa perte. 

Bien évidemment, bien que l'action soit cantonnée aux deux derniers chapitres principalement, ce livre n'en est pas moins une petite pépite, en permettant de nous livrer des renseignements précieux sur la Forêt Interdite, ou encore la malédiction qui entoure Jerry, ou sur le conflit qui prend de plus en plus d'importance au point d'inquiéter le Roi de Pandème.

Le tout, toujours rythmé entre plusieurs atmosphères parfaitement dosées qui nous rendent ce récit toujours plus agréable au fil des mots. La romance entre Elea et Alex prend un nouveau tournant, la vérité commence à pointer le bout de son nez... Tandis que les villageois s'arment face à l'ennemi, et que les deux soeurs prennent énormément de risques pour ramener la troisième de son sommeil de Belle au Bois Dormant.

Il me tarde de me plonger dans le troisième et dernier livre de cette saga épique mêlant à la fois le récit de capes et d'épées, le monde fantastique de la Forêt Interdite avec ses mythes, la romance et l'amitié. Un joli conte à faire découvrir aux plus grands et à lire aux plus jeunes

Paru aux Editions Bragelonne le 27 avril 2007, 689 pages, 22,40€ pour sa version Intégrale
Egalement dans la Collection Milady le 9 janvier 2009, 352 pages, 6,10€
A l'occasion des 10 ans de Bragelonne l'Intégrale de la saga est vendue 10€ ! 



 Ma chronique du tome 1 





     

Sentiment 26, de Gemma Malley



" Notre cerveau est prédisposé à avoir un faible pour le mal; après le Nouveau Baptême, il ne tient qu'à nous de rester bons."

Quel prix seriez-vous prêt à payer pour vivre dans une totale sécurité ? Les habitants de la Cité eux ont été jusqu'à bannir leurs sentiments, les plus viles comme les plus charitables... Grâce au Nouveau Baptême ils peuvent désormais vivre sans crainte d'assister au retour des Horreurs qui a plongé notre monde dans le chaos le plus extrême. Protégés par les remparts de la Cité, ils vivent en autarcie suivant le rythme imposé par le dogme du Frère, qui ne cesse de les écarter du mauvais chemin. Une question subsiste toutefois, que cache cette utopie?

Pourquoi ce livre ?
Avant tout, je tiens à remercier Tery pour ce cadeau qui m'a permis de faire une nouvelle excursion dans le monde de Gemma Malley, une auteure qui gagne à être connue! 
De surcroît cette lecture s'inscrit dans le cadre d'une lecture commune mise en place par ComicsBook sur le forum Livraddict. Et en l’occurrence il s'agit d'une initiation pour ma part. 

Mon avis : 
Avant de commencer la lecture de "Sentiment 26", j'avais déjà eu l'occasion de croiser la plume de l'auteure avec "la Déclaration" (livre paru en septembre 2007 aux Éditions Naive) et pour lequel j'avais eu sans conteste un coup de cœur. Désormais, je peux en comptabiliser un autre avec cette nouvelle œuvre qui m'a laissé une très bonne impression.

L'univers dystopique, apparemment cher à l'auteur puisqu'il en était déjà question dans "la Déclaration", nous plonge cette fois-ci dans une thématique différente puisqu'il y est question  de l'humanité face à la violence. En effet, l'auteure imagine un monde dans lequel nous aurions banni les sentiments pour éradiquer le mal, la violence et les perversions en tout genre. Donc, pour protéger l'humanité nous l'avons privé de tout ce qui pouvait la composer.

Le dogme prêché au départ est noble, malheureusement, comme souvent, poussé à son paroxysme, il devient plus néfaste que le postulat de départ. Voici l'angle d'attaque que l'auteure utilise pour nous raconter l'histoire d'Evie, une jeune fille de 17ans ressortissante de la Cité en pleine perte de ses moyens.

Afin de s'assurer du bon fonctionnement de ce paradis isolé, le Système classe le peuple en cinq catégories allant de A pour l'excellence à E pour exécutable. Toute personne ne se conformant pas au schéma prévu serait amenée à subir une nouvelle opération visant à l'élimination de l'amygdale située dans le lobe frontal du cerveau, foyer des sentiments violents et déviants. Toutefois, personne n'a jamais revu les E...

Dans cette situation Evie ne parvient pas à s'y retrouver entre le modèle que lui impose son entourage et les sentiments qu'elle a pour Raffy, garçon se rapprochant inexorablement du D et qui n'est pas son promis! L'amour qu'elle ressent pour Raffy lui fait braver les interdits jusqu'au point de s'enfuir pour le protéger.

Au-delà des murs de la Cité, Evie et Raffy vont devoir faire face à l'inconnu, et redoubler de courage pour tenter de survivre dans cet espace vidé de sa population et dont les ruines de l'ancienne civilisation jonchent le sol.

Comme je l'affirmais plus haut, cette histoire m'a touché de par la justesse du récit mais aussi par rapport aux questions qu'elle a soulevées. L'endoctrinement est largement utilisé ici, pour démontrer le processus par lequel le Système parvient à inculquer sa croyance en bloquant toute notion de critique et de réflexion chez les citoyens de la Cité, afin de les contraindre - sans violence - à ses idéaux. Et pour ce faire, il a recours à la pression sociale, à la manipulation mentale, qui force le sujet à obtempérer pour ne pas être mis à la marge de la société dans laquelle il évolue, et pour être reconnu par ses pairs en tant que bon citoyen.

Evie en est un exemple frappant. Constamment partagée entre ce qu'elle devrait être et ce qu'elle ressent en cachette, on la croise plusieurs fois en proie à la culpabilité remettant sans cesse en question son amour pour Raffy, se forçant à renier tout sentiment envers lui pour rentrer dans le moule. La docilité d'Evie va laisser place à une force de caractère jusque là insoupçonnée qui va s'affirmer au fur et à mesure des événements.

Raffy quant à lui a tendance à être plus explosif, élément perturbateur qui ne cadre pas du tout avec les attentes de la Cité, contraignant cette dernière à devoir se séparer de lui. Il est perpétuellement dans la colère, le déni, ce qui a tendance à nous le rendre parfois agaçant.

Et enfin, Lucas est tout dans la retenue! Le grand frère de Raffy est son exact opposé. Maître de ses émotions, il est parvenu à se hisser au sommet de la société en arborant son A cousu sur ses vêtements. Il est par ailleurs, promis à Evie ce qui ne réjouit pas nos deux tourtereaux. A la fois manipulateur et protecteur, ce personnage ne se laisse pas cerner rapidement, et nous réserve quelques surprises.

Sachez toutefois, que l'histoire d'amour entre nos personnages, bien qu'étant un élément non négligeable dans l'histoire, n'est pas non plus son pivot central. Quand on commence la lecture, Evie et Raffy sont déjà ensemble, on n'assiste pas aux premiers émois mielleux, et quand ils parviennent à s'échapper de la Cité ne vous attendez pas à revivre les scènes du Lagon bleu. L'univers dystopique prend une place très importante dans ce récit, tout comme il le fut dans "La déclaration".

En tout cas, c'est un gros coup de cœur pour moi qui m'a décidé à me procurer la suite de "La Déclaration" pour prolonger le plaisir.

* Vous pouvez trouver différents avis en cliquant sur les liens des blogs qui suivent alors bonne lecture! *



Paru aux Éditions Michel Lafon le 12 avril 2012, 315 pages, 15,95€


vendredi 27 juillet 2012

Hunger Games - Tome 2: L'embrasement, de Suzanne Collins


" Avant mes premiers Jeux, j'avais promis à Prim de tout faire pour gagner, mais là, je me suis simplement jurée de garder Peeta en vie.
Jamais je ne reviendrais."

Malgré la victoire, le repos du guerrier n'est pas de mise pour notre héroïne vaillante! A peine sortie des Hunger Games, Katniss doit faire face à de nouvelles situations tout aussi périlleuses pour sa survie et celle de sa famille. En effet, après le joli pied de nez qu'elle offre au Capitole en déjouant la première règle des Hunger Games, le vent du changement souffle désormais sur les districts emportés par cet acte héroïque qui leur confère ce qu'ils avaient perdu jusqu'alors : l'espoir. Notre héroïne aura-t-elle le cran d'assumer ses revendications ? C'est sans compter sur le machiavélisme du Président Snow bien décidé à écraser cet oiseau qui ne cesse de chanter à ses oreilles...


/!\
Attention pour celles et ceux qui n'auraient pas lu le tome 1 vous prenez le risque d'en apprendre plus que nécessaire... 

Je poursuis dans ma lancée avec cette saga Coup de Coeur en chroniquant le tome 2 des aventures de Katniss Everdeen. 

Plus les pages se tournaient et plus mon attention était entièrement happée par les faits et gestes de Katniss & Co. D'ailleurs, parvenue à la fin du tome 1, je me suis jetée sur la suite telle une assoiffée ! Je devais connaître les plans du Président Snow quant à nos deux jeunes héros. D'ailleurs en parlant de nos deux vainqueurs, ma curiosité était tout autant attirée par le fait que bientôt, Gale se rajouterai à l'équation rendant la situation encore plus compliquée et donc plus intéressante. 

Ainsi, dès les premières pages nous retrouvons une Katniss qui, malgré un changement de standing dans son confort de vie, n'en a pas perdu pour autant ses habitudes, et notamment la chasse. Elle reste la même que dans le premier livre, un brin plus amer et désillusionnée. Quoi de plus normal quand toute votre vie vous échappe sans pouvoir faire changer son cours ? Alors même que les jeux sont terminés, l'enfer des Hunger Games lui, est loin d'être joué...

Entre le Président Snow qui surveille les moindres battements de son coeur, la Tournée de la victoire qui va l'arracher une nouvelle fois à sa famille tout en la replongeant dans l'horreur des Hunger Games, et ce malaise entre Peeta et elle, la situation de notre héroïne n'est guère enviable. 

En débutant la lecture de ce nouveau tome, et ce même si j'avais hâte de me replonger une nouvelle fois dans ce récit, je me suis demandée s'il n'allait pas être moins intense que le premier opus. En effet, avec les tumultes de l'arène et la quête pour survivre à tout prix, j'ai eu peur d'être déçue en me contentant seulement de "l'après-Hunger Games". C'était bien mal connaître notre auteure qui ne nous laisse pas reprendre notre souffle. Je me tairais sur l'effet majeur du livre pour ne rien vous gâcher, mais pour ma part j'ai été surprise. 

Au-delà de savoir comment Katniss et Peeta parviennent à reprendre le cours normal de leur vie après avoir survécu à l'enfer, ou comment le triangle amoureux amorcé de leur premier opus va évolué, l'histoire prend une tournure différente mais attendue avec la fin du tome 1 : la révolte des Districts. En effet, nos deux jeunes héros après avoir déjoué la première règle des Jeux, deviennent une sorte de symbole, un espoir, un objet pour la lutte. On entend le grondement des habitants et le début de ce qui va devenir une guerre pour l'Indépendance. A chaque chapitres qui passent le ton monte en même temps que nos héros perdent leur dernière lueur d'innocence en les plongeant une nouvelle fois dans l'horreur de la guerre, nous autres lecteurs comprenons alors toute l'intensité de cette saga. 

Attendez-vous à ne plus pouvoir refermer ce livre... 

Paru aux Editions Pocket Jeunesse, en mai 2010, 399 pages, 17,90€

Ma chronique du Tome 1

mercredi 25 juillet 2012

Le Prince Écorché, Tome 1 - L'Empire Brisé, Mark Lawrence


Synopsis :

À treize ans il est le chef d’une bande de hors-la-loi sanguinaires.
Il a décidé qu’à quinze ans il serait roi. Le prince Jorg Ancrath a quitté le château de son enfance sans un regard en arrière, après qu’il fut contraint d’assister au massacre de sa mère et de son frère. Depuis ce jour il n’a plus rien à perdre. Il avance porté par sa fureur.
L’heure est venue de s’emparer de ce qui lui revient de droit. À la cour de son père l’attendent la traîtrise et la magie noire. Mais le jeune Jorg ne craint ni les vivants ni les morts. Animé d’une volonté farouche, il est prêt à affronter des ennemis dont il n’imagine même pas les pouvoirs.
Car tous ceux qui ont pris l’épée doivent périr par l’épée.

Source : Bragelonne.fr




"Un assassinat n'est rien d'autre qu'un meurtre un tantinet plus minutieux que la moyenne. Frère Sim est minutieux."
Prince Jorg,
p.108 

"Certains disent que Kent le Rouge a le coeur noir, et sans doute ont-ils raison, mais, pour peu que vous l'ayez vu anéhantir une patrouille forte de six fantassins à la hachette et au couteau, vous savez que l'homme a une âme d'artiste."
Prince Jorg,
p.218

Pourquoi ce livre ? 

Je dirai le tapage qu'il y a eu autour, une attirance à comprendre pourquoi tout le monde le nominait comme le best-seller fantasy de l'année. Le synopsis a aidé en grande partie à me décider à le prendre et à me plonger dans les méandres obscures de notre auteur. 

Sang et tripes. D'abord on frappe, on assassine puis, seulement on parle !

Délicieusement glauque,
Délicieusement macabre.

Ce serait probablement les deux meilleures phrases pour qualifier cette œuvre.Les deux rhétoriques qu'il faudrait inscrire sur sa couverture afin que tous puissent comprendre l'ampleur de ce texte si savamment agencé. Nous suivons l'histoire d'un garçon, âgé seulement de treize ans mais dont l'âge mental est bien plus élevé. A la suite d'un drame, il n'a pu que grandir, que ce soit par force psychique ou de taille.

Notre héros, si l'on peut dire ne fait pas dans la demie mesure, à quoi bon respecter les règles si c'est pour perdre ? Il semble motiver par le jeu, pour lui la vie est une partie d'échec et il sacrifie des pions sans soucis pour gagner la partie. Il n'a qu'une obsession se venger.

La plume de l'auteur nous fait découvrir les méandres obscures de son inconscient, ce livre nous montre la beauté des choses, pas comme on les imagine, mais comme elles sont. La guerre c'est le sang, la souffrance et les pertes. Il y a une touche de sadisme succulent distillée page après page.

J'ai apprécié la découpe des chapitres, ils sont courts mais laissent place à assez de détails pour nous révéler ce qui ce doit. Presque tous commencent par une explication sur un des Frères afin que nous puissions déguster les attitudes et les hauts-faits de ces gens en arme qui accompagnent notre héros sans vraiment savoir qui il est.

Le style est fluide, le rythme est soutenu et il n'y a aucun moment de flottement, même lorsque nous plongeons quatre ans dans le passé, à l'origine de la corruption du cœur de notre prince. Les passages révélés le sont parfaitement bien, s'imbriquant avec une facilité déconcertante dans le reste du texte. On découvre au fur et à mesure le côté sombre de chaque individu et du décors. Je vous laisse découvrir qui sont les Bâtisseurs, cela vous fera sourire, tout du moins, moi ce le fut.

L'histoire est racontée par notre jeune prince qui relate sa vie d'errance et de guerre. Certaines remarques nous le font observer dès le début mais la fin nous apporte son lot de réponses et de compréhension.

Notre auteur a créé là un monde qui restera présent dans la mémoire des lecteurs qui auront eu l'audace de le dévorer. Ceux qui auront réussi à braver le mal-être qui pourrait naître des premiers passages assez sanglant. Il est difficile d'imaginer qu'un enfant puisse être muni d'une telle cruauté mais après tout, n'est-ce pas le reflet parfait de l'humanité actuelle ?

Ce livre est un très gros coup de cœur, j'ai pu le dévorer en deux jours tant j'étais imbibé de l'histoire et que je n'arrivais pas à m'en détacher. Peut-être aimerez-vous autant que moi Makin et petit Riquet. Deux bretteurs à nul autre pareil mais au tempérament d'acier, le premier est le chef de la garde du royaume alors que le second est une brute à l'esprit limité mais regorgeant d'idées lorsqu'il s'agit de faire souffrir. Dit comme ça, il ne paye pas de mine mais leur emploi relève du génie littéraire.

Je ne puis dire qu'une dernière chose, vivement la suite.


Paru aux Éditions Bragelonne, 2012, 384 pages, 21,00€

Hunger Games - Tome 1, de Suzanne Collins


" _ Un dernier conseil...? demande Peeta.
_ Quand le gong résonnera, tirez-vous le plus vite possible, déclare Haymitch. Ne restez pas pour le bain de sang à la Corne d'abondance, vous n'êtes pas de taille."

Et si demain la téléréalité se transformait en bain de sang seriez-vous spectateur ?
Au sein des 12 districts l'heure n'est pas aux réjouissances, car les Hunger Games ont sonné, réclamant ses 24 tributs qui auront à s'entretuer pour sortir vivant de ce bourbier. Ici pas question de jouer au youkoulélé devant les caméras mais plutôt dénicher les points faibles de ses adversaires afin de les exterminer et sortir vainqueur de ces jeux pour la Faim. Notre héroïne devra déjouer tous les coups pour rester vivante !

Pourquoi ce livre ? 
A la sortie du tome 1, mes yeux ont tout de suite surpris cette couverture au titre évocateur, et au résumé aguicheur. Surfant sur la vague inépuisable des sagas, j'ai patienté jusqu'à l'arrivée du troisième et dernier tome pour les prendre d'un seul coup ! Comme il s'agit d'une saga que j'affectionne tout particulièrement je tenais à la chroniquer même si plusieurs mois se sont écoulés depuis ma lecture.

Mon avis :
Il existe 12 districts coupés les uns des autres mais pourtant indispensables pour garantir leur survie, car chacun est spécialisé dans un domaine, l'agriculture, les ressources énergétiques... Ce qui rend toute idée d'indépendance impossible. Et même lorsque les districts tentent de se rebeller contre ces conditions de vie déplorables, ils se retrouvent très vite matés par le Capitole, sorte de palais-ville, qui les contraint au calme. Toutefois, pour éviter tout nouveau débordement, le gouvernement instaure les Hunger Games comme punition. Ainsi chaque district devra fournir deux tributs, une fille et un garçon, qui devront participer à ce carnage où un seul sur les 24 participants ressortira vivant. Tel est le prix à payer pour étouffer toute velléité.

L'histoire n'est pas sans nous rappeler "Battle royal" le manga, puis les films, réunissant toute une classe sur une île déserte avec comme seul objectif : s'entretuer jusqu'au dernier !
Suzanne Collins reprend cette thématique en plongeant ses personnages dans l'enfer des "Hunger Games" traduction : pour les Jeux de la Faim, ayant pour concept : Entretuez-vous pour ne plus mourir de faim ! 
Ici le personnage principal est une fille qui fait preuve d'un courage à tout épreuve et ce tout au long du récit. Ainsi, Katniss se porte volontaire pour participer à ces Jeux afin d'éviter à sa petite sœur, sélectionner contre toute attente, une mort certaine. A sa participation s'ajoute celle de Peeta, un jeune homme plutôt introverti qui va accompagner notre jeune aventurière dans la terrible arène.

Certes, l'histoire en soit n'a rien de nouveau dans le sens où le thème est déjà bien connu, toutefois l'auteure rajoute sa patte à l'édifice en créant tout un monde imaginaire où le bonheur n'a pas sa place. Dès les premières pages, nous sommes happés par le décor, par le récit des personnages, par leur vie et par l'intrigue qui s'installe rapidement. Croyez-moi, vos mains ne pourront plus se décoller du livre. Une seule question vous taraudera : qui va s'en sortir vivant ? Lequel de nos deux héros...
Pour en revenir sur les personnages et notamment sur le pivot central incarné par Katniss Everdeen, une jeune fille qui n'a pourtant rien à envier à personne côté témérité. Cette chasseuse douée au tir à l'arc est une sorte d'aventurière que la vie a bien entamée. Elle fait preuve d'un sang-froid déconcertant qui parfois frôle l'insensibilité. La seule personne capable de briser cette carapace est sa petite sœur pour qui elle donnerait sa vie.
A côté de cette héroïne vaillante, nous avons notre antithèse masculine avec Peeta qui partage l'affiche avec Katniss. Ce jeune homme à l'apparence introvertie est tout l'inverse de Katniss. On finit même par se demander sur quel pied danser avec lui, incarnant le petit oisillon ultra-fragile à protéger.
Et enfin, car une histoire ne serait rien sans un bon triangle amoureux... Nous avons Gale, compagnon de chasse de Katniss qui partage les mêmes idées que cette dernière mais plus borderline. Il ne cache pas son envie de tout quitter, de tout plaquer pour se débarrasser de cette vie médiocre.

Vous l'aurez compris ce livre m'a d’emblée séduite et petit bonus pour tous les détracteurs de saga, sachez que ce premier tome peut se contenter de lui-même. Certes on se doute bien que la révolte gronde mais l'intrigue de base trouve une résolution à la fin.

Paru aux Editions Pocket Jeunesse en 2009, 399 pages, 17,90€


Ma chronique du tome 2 - L'embrassement





mardi 24 juillet 2012

Kaleb - Saison 1, de Myra Eljundir


"Mais quel genre de monstre faut-il être pour éprouver ces choses-là?"

Kaleb, 19 ans, gueule d'ange, baratineur, bordeline, enchanté ! 
Méfiez-vous des apparences elles peuvent dissimuler des personnalités dont il ne vaudrait mieux éviter le regard. Car sous ses allures de tombeur, ce jeune homme à la sensibilité exacerbée, possède un don particulier : l'empathie. Grâce auquel il peut sentir toute vos émotions et vous en modeler d'autres à son image. Toutefois, notre jeune héros n'en ai encore qu'à ses balbutiements et se laisse emporter par toutes vos sautes d'humeurs...
V.I.P : Violent et Imperturbable Personnage.

Pourquoi ce livre ?
L'attrait de la nouveauté pardi ! De plus il s'agit de la très "en vue" Collection R qui ne cesse de faire parler d'elle depuis le début de l'année, alors pour continuer sur la lancée je me suis procurée leur dernière œuvre très controversée qui fait couler beaucoup de pixels sur la blogosphère. 

Mon avis :
Je ne dirai pas que j'ai détesté cette lecture, ni même que je l'ai apprécié, j'ai un avis en demie-teinte avec des éléments qui m'ont plu et d'autres qui ont gênés ma lecture. Un instant, je m'explique. 

Pour la petite histoire, nous suivons les premiers pas de Kaleb, qui se découvre un don hors du commun : l'empathie, soit la faculté de ressentir toutes vos émotions comme s'il s'agissait des siennes, mais aussi de pouvoir les moduler au gré de ses envies. Ajouter à cela que notre charmant héros n'a rien du bon samaritain et vous aurez un aperçu du degré de perversité de ce personnage que je qualifierai d'"anti-héros". Un attrait qui n'a pas été pour me déplaire, par ailleurs, en nous faisant quitter nos sentiers battus, et bien qu'il soit détestable au moins reste-t-il original ! On le déteste ou non, mais au moins il ne nous laisse pas indifférents(es)!

Le personnage est décrit comme étant aussi violent et manipulateur qu'il peut être imbu de lui-même. Constamment en prise avec ce nouvel aspect de sa nature qu'il ne parvient pas à maîtriser, se laissant envahir par le flot d'émotions qui s'empare de lui jusqu'à le faire complètement dérailler. Ajouter à cela un groupuscule qui cherche à lui mettre la main dessus pour éradiquer son espèce de la planète et vous aurez saisi l'ensemble de l'intrigue sans grande surprise malheureusement

Autour de Kaleb gravite un tas de personnages plus ou moins exploités, plus ou moins crédibles, de la petite amie objet pathétique au colonel sadique psychorigide, en passant par le père complètement dépassé par la situation et du meilleur ami fumeur de marijuana. Parmi ceux cités : le père, Franck, et le colonel, ont manqué de crédibilité à mon sens. Je n'ai pas toujours saisi le laxisme du père, ni la violence du colonel qui à mon sens est mal utilisée. D'ailleurs, pour l'anecdote, je n'ai pas compris pourquoi le père et le fils ne portaient pas le même nom de famille... En effet, Kaleb porte le nom de famille de sa mère, une bizarrerie de plus surtout quand on apprend que l'enfant encore bébé à dû fuir son pays natal... 

Quant au personnage de Lucille, la petite amie pathétique, il est celui qui m'a paru le plus inutile sans jamais susciter ma compassion ou ma pitié. C'est le stéréotype de la pauvre fille imaginée par la gente masculine dont on ne parvient jamais à se dépêtrer. Et pour ce qui est de l'assistante du colonel, la surprise n'en a pas été une pour moi... 

La narration est omnisciente, même si elle est axée principalement sur les pensées de Kaleb, l'auteure n'oublie pas de nous offrir un tour d'horizon sur celles des autres personnages. Néanmoins, ce qui m'a le plus gêné dans le style est l'usage du présent, certainement dû à l'habitude de lire au passé. De plus, l'auteure en mettant l'accent sur la description des diverses émotions capturées par Kaleb, met entre parenthèses les différents décors qui entourent notre héros. L'impression de "jumper" de lieux en lieux sans jamais s'attarder sur quelques détails m'a surpris. Bien entendu, c'est une histoire de goût mais, j'ai besoin de m'immerger pour me plonger dans une histoire, alors qu'ici je ne suis restée qu'en surface. Déjà que l'on peut difficilement s'identifier au personnage au vu de son comportement,  si en plus de ça, les lieux nous restent inaccessibles, comment s'accrocher ? 
Toutefois, j'ai grandement apprécié les passages concernant l'histoire des jumeaux qui sont plus romancés, plus palpitants, malheureusement pour préserver un minimum de mystères je ne vais pas m'étaler. Toujours est-il que leurs mémoires m'ont donné envie d'en lire plus. 

Certes, il ne s'agit pas d'un coup de cœur, mais je ne me suis pas révoltée contre cette lecture comme elle a pu le susciter chez d'autres lecteurs et à juste titre sans doute. Il est vrai que je ne conseillerai pas ce livre à n'importe qui, certaines scènes choquantes et/ou violentes pourraient heurter un plus jeune public. Toutefois, je reconnais avoir lu de bons passages qui sont parvenus à me happer et ce du début jusqu'à la fin. 

A voir avec la saison 2, rendez-vous en 2013 !

Paru aux éditions Robert Laffont, dans la collection R, juin 2012, 442 pages, 18€ 



dimanche 22 juillet 2012

La Pucelle et le Démon, Benedict Taffin

Synopsis : 

Le mercenaire Sidoine de Valzan est chargé d’escorter la prophétesse Jehanne.
La jeune femme prétend pouvoir remettre le Dauphin sur le trône et rétablir la paix dans le royaume.
Mais à son arrivée, Sidoine découvre qu’elle a été assassinée par des démons.
Il lui faut absolument trouver une femme pour sauver le royaume, mais qui ?
Il ne connaît personne en ces terres étrangères.
Personne, hormis la prostituée avec laquelle il a passé la nuit précédente : Oriane

Oriane… Jehanne… qui verra la différence ?


Source : blog.editions-asgard.com






"On pourrait lui faire la peau tout de suite ! Pourquoi attendre ? Je la lui redonnerai, moi, sa virginité à ta donzelle, avant de la lui reprendre... De la lui redonner... De la lui reprendre..."
Arkshaar,
p.132


Pourquoi ce livre ? 

Comme très souvent... La couverture, les éditions Asgard ont un panel d'illustrateurs qui leur fournit de sacré belle présentation si je puis dire. Le second point vient du titre, ça parle de démon, ça m'intéresse. Le synopsis pour finir, je voulais voir à quoi ressemble cette histoire modifiée de notre chère jouvencelle qui bouta les Anglois hors de France. 

Commérages de quartier ! 

Le prologue nous met dans le bain d'entrée, deux points de vue, l'un de Jehanne qui prie dans une église, l'autre de Sidoine ce guerrier légendaire. Tandis que l'une prie, l'autre est aux putes et préfère profiter des chaudes jambes d'une inconnue que d'aller quérir la donzelle qu'il doit protéger. Ses ébats passés, il se rend au lieu où se tiendrait Jehanne, lorsqu'il arrive, il ne trouve que mort et désolation. Une destruction quasi complète des bâtiments qu'il attribut à des Barghoests qui seraient des êtres démoniaques ayant été invoqués et insufflés dans un corps humain. Jehanne n'est plus, sa tête repose sur une pic à l'entrée du village. Sidoine se doit de rapporter une fille pour que la légende se réalise. Quoi de mieux que la catin qu'on vient de faire jouir pour remplacer une sainte, vierge et extrêmement pieuse ? Notre gentleman retourne donc à la maison close et monnaye le départ de la dite jouvencelle répondant au doux nom d'Oriane.


Ainsi commence notre histoire, nos deux protagonistes sont hors norme si je puis dire. Oriane est une catin et Sidoine un guerrier sanguinaire possédé par un démon. Si l'Église savait leur secret, l'un comme l'autre finirait rôtis sur un charmant bucher. Sidoine se voit dans l'obligation d'emmener l'amie d'Oriane, Cyrielle, armé de ces deux jeunes filles, il veut se rendre de village en village afin d'obtenir une audience auprès du Dauphin pour qu'elle lui insuffle les mots divins des voix qu'elle est sensée entendre... 


Comment une simple catin peut-elle prendre le contrôle des armées ? C'est une des grandes questions historiques. Ici, l'auteure nous donne une version romanesque des raisons, possession ? Amour ? Envie ? Je vous laisse le découvrir.


On suit l'histoire principalement du point de vue de "La Hire", le guerrier, on navigue donc entre son esprit butor passionné par la guerre et son esprit très stratégique. Les voix du démon sont bien représentées car placées en lettres majuscules dans le texte afin de nous donner un point de vue supplémentaire.


J'aime lorsqu'un livre évoque les faits que je considérerais comme réel. Lire "Il prit un coup d'épée et mourut" manque cruellement de détail. Ici, ce n'est pas le cas, les batailles sont sanglantes et montrent bien l'aspect révulsant d'un champ de bataille. Ce côté est très bien mis en avant par le personnage d'Oriane dont l'auteure se sert à merveille de ses sentiments complètement contradictoires de ceux de Sidoine.


L'emploi des ellipses temporelles permet une bonne découpe du récit et nous emmène facilement d'une ville à l'autre, surtout sur la fin. Ceci nous permet de comprendre en quelques lignes d'intenses moments ou de longues batailles.


Cette manière de revisiter l'histoire française m'a passionné. J'ai dévoré ce roman en un temps record, emmené sur les ailes lyrique de l'auteur qui nous transcrit ses pensées avec une fluidité sans pareille et un plaisir incomparable. Le seul bémol serait pour moi l'emploi de certains mots un peu vulgaire qui dénature la beauté du récit.


Un gros coup de cœur pour ce livre !


Paru aux Éditions Asgard, 2012, 320 pages, 17 €



samedi 21 juillet 2012

Le syndrome [E] de Franck Thilliez

" Le syndrome E peut toucher n'importe qui, dans n'importe quel foyer. Demain, ce sera peut-être vous ou vos enfants, qui sait?"

Un film capable de nous faire perdre la vue, 
Des cadavres retrouvés sous deux mètres de terre sans yeux ni cerveau,
Une hystérie collective qui peut nous faire perdre toute raison.
Et si la violence pouvait se déclencher comme on enfonce un bouton ? 

Pourquoi ce livre ?
Je poursuis dans ma lancée "Été Thriller" en continuant ma route avec "Le syndrome [E]" qu'il me tardait de lire puisque c'est LE roman qui va permettre au lieutenant Hennebelle et au commissaire Sharko de se rencontrer. Deux personnalités chocs, deux outsiders, deux têtes brûlées qu'il me tardait de voir s'affronter. Pari réussi avec ce tête-à-tête percutant.

Mon avis : 
Même s'il s'agit d'un de mes auteurs phares en matière de thriller, la lecture n'a pas été aussi attrayante et bouleversante que je l'espérais. Un relâchement en milieu de lecture m'a saisi alors que l'enquête commençait à rassembler ses pions pour dévoiler toute l'ampleur du syndrome [E]. Autant l'analyse de la mémoire m'avait captivé dans "Fracture" ou encore dans "La mémoire fantôme", autant l'étude de la violence à travers les images n'est pas parvenue à m'ensorceler. Alors que j'ai adoré l'entrée en matière avec ce collectionneur de vieux films qui perd la vue en regardant un film trash, les explications quant à elles manquaient d’assaisonnements. Cette fabuleuse petite sauce bien connue chez Franck Thilliez qui parvient à renverser nos convictions et nous coller une peur bleue tout au long de la lecture. Ce que j'apprécie à travers ces enquêtes, est que j'en ressors toujours avec des informations, des anecdotes inconnues jusque là. Malheureusement l'hystérie collective, la théorie du complot et de l'impact du visuel sur notre comportement m'a quelque peu ennuyée alors que cela ne manquait pourtant pas d'innovation. 

Toutefois, la rencontre Hennebelle/Sharko, que j'attendais depuis "La chambre des morts" m'a tenu en haleine là où l'enquête perdait mon attention. Il ne fallait pas être devin pour comprendre où notre écrivain voulait en venir avec ses deux protagonistes qui évoluaient à la même période, dans le même métier et au départ dans la même région. Dès l'apparition de l'officier (à l'époque) Lucie Hennebelle, je me suis dis qu'il serait intéressant qu'ils se croisent au détour d'une enquête. Voeu exaucé dans ce livre où l'auteur parvient à se faire rejoindre nos deux héros pour oeuvrer ensemble.  

Alors que Hennebelle apprend qu'un de ses anciens amants vient de perdre subitement la vue à l'occasion d'un visionnage trash, Sharko est demandé sur une scène de crime pour découvrir le profil d'un tueur. Deux évènements à des kilomètres qui pourtant vont avoir un dénominateur commun : le déclenchement de la violence. Qu'est-ce qui pousse les tueurs à agir ? A commettre de tels actes de barbarie ? Des questions qui vont trouver leurs réponses au sein même de l'étude de notre cerveau, à l'aide de messages électriques... Je ne vous en dit pas plus car même si le côté "enquête" ne m'a pas captivé plus que ça, il n'en reste pas moins que Franck Thilliez nous livre un travail regroupant des informations de valeur et pertinentes. 

Et cette fin ! Qu'en dire ? Elle ne manquait pas de rebondissement en inversant au dernier moment la tendance de nos émotions mais, en étant attentif (ce que je n'ai pas été par rapport à l'avancement de l'enquête) je pense que l'on peut la sentir venir. 
Par ailleurs, concernant l'épilogue qui se concentre essentiellement sur la vie de nos deux personnages j'ai tout de suite senti le point de non-retour et j'ai d'ailleurs mes petites théories quant au responsable de cette soudaine disparition. Il me tarde de me plonger dans "Gataca" pour connaître l'évolution de cette nouvelle intrigue amorcée à la fin de l'épilogue. Aurai-je eu raison de mes doutes ? Aurai-je vu la bonne perche lors du récit ? A vous de me le dire Mr Thilliez. 

Au final, une bonne enquête rassemblant enfin nos deux enquêteurs préférés, qui certes n'a pas réussi à me captiver en raison du sujet d'attaque et de la théorie du complot un peu fumeuse, mais qui, reconnaissons-le, reste un très bon thriller. 

Paru aux Editions Fleuve Noir le 14 octobre 2010, 430 pages, 21,20€
Egalement sorti chez Pocket le 13 octobre 2011, 510 pages, 8,10€

11/28

samedi 14 juillet 2012

Abraham Lincoln Chasseur de Vampires, Seth Grahame-Smith

Synopsis :

Dans un chalet, Abraham Lincoln, neuf ans, était agenouillé au chevet de sa mère.
— Mon tout petit… soupira-telle avant de rendre l'âme.
Ce n'est que plus tard qu'Abraham, endeuillé, apprendra que le mal funeste ayant emporté sa mère était l'œuvre d'un vampire…
Dès lors, il jura de consacrer sa vie à poursuivre un seul et unique objectif: exterminer tous les vampires. Grâce à sa stature légendaire, à sa force et à sa maîtrise de la hache, le jeune Lincoln s'engage sur le chemin de la vengeance, qui le mènera jusqu'à la Maison Blanche.
Si Abraham Lincoln est mondialement connu pour avoir sauvé l'Union et libéré des millions d'esclaves, sa lutte sans merci contre les morts-vivants est demeurée secrète pendant presque deux cents ans, jusqu'à ce que Seth Grahame-Smith ne tombe sur Le Journal Secret d'Abraham Lincoln. À l'aide de ce journal, Seth reconstitue la véritable histoire du plus grand président américain, dans un style biographique digne d’un David McCullough. Pour la première fois, il révèle la vérité cachée derrière la guerre de Sécession, ainsi que le rôle des vampires dans l'édification, l'essor et la quasi-chute des États-Unis d'Amérique.
Source : eclipse.fr


"Je vous laisse en espérant que la flamme de la liberté continuera de brûler dans vos coeurs, jusqu'à ce que nul ne doute plus que tous les hommes naissent égaux.
Abraham Lincoln lors d'un discours à Chicago, Illinois,
le 10 juillet 1858."
Pourquoi ce livre ? 

Question cruciale et néanmoins importante, lors de notre rendez-vous donne-lui sa chance je m'étais dit pourquoi pas, mais j'avais opté pour le second choix. Pour ce mois-ci je me suis donc tourner vers les Amériques avec notre très cher Abraham Lincoln.
Sortons les pieux, un peu d'ail et un crucifix ! Mais avant le coup de hache, un peu de palabre !
Surpris, est la première impression. Je ne m'attendais pas à cette façon de narrer, pour tout vous avouer. En effet, l'auteur commence par une "autobiographie" en nous décrivant ce qui l'a amené à rédiger une telle histoire. Étrange ! Mais passons. 
Le récit est indubitablement génialissime. Il fait état des journaux intimes de notre cher chasseur. L'histoire est en fait rédigée en grande partie par des passages savamment trouvés relatant ce qu'aurait écrit ce cher président dans sa jeunesse et dans sa découverte de la vie. Si on peut dire cela ainsi... 

Le petit Abe, de son surnom, se voit convier de ville en ville où son père, "un illustre fainéant" selon ses dires, prend terre et ferme comme domicile, travaillant juste ce qui lui est nécessaire pour assouvir ses propres besoins et ceux de sa famille. Le petit Abraham n'est alors âgé que de neuf ans lorsqu'il perd son grand-oncle, sa grande-tante, sa mère. Il apprend par une cuite assez mémorable de son père que leur meurtre serait l’œuvre d'un vampire. Risible et non acceptable, Abe a du mal à croire cet homme qui ne sait mentir.

Il accepta ce fait, ce simple fait, "Les vampires existent". Commencent alors un entrainement intensif dès 9ans pour combattre ces créatures de l'ombre. Nous pouvons suivre l'évolution du personnage d'Abraham Lincoln au travers des années. En effet, le récit relate toute la vie de notre héros et de son insatiable soif d'extermination. Pourquoi avoir lutté contre l'esclavage ? Pour lutter contre les vampires, pour Abe l'un ne va pas sans l'autre. Son premier meurtre acquit à l'âge 12ans, il se fait une promesse, débarrasser l'Amérique de tous les Vampires ! 

Les faits marquants de la vie de Lincoln sont interprétés d'une nouvelle manière, laissant place bien évidemment à la réalité et à une version romanesque se passant dans l'ombre. Il est clair que l'auteur a du passer bon nombre d'heures à chercher des données sur notre héros ainsi que tout ce qui concerne l'Amérique du XIXe siècle afin de corroborer les faits réels et ceux inventés. Mais après tout, est-ce si inventé que ça ?

La guerre de Sécession vient marquer la vie de notre illustre orateur considéré comme l'un des plus grands. Pour aider les soldats, il se rend en personne sur les champs de bataille afin de découvrir les horreurs de la guerre perpétrées par les vampires.

Le récit est d'une fluidité incontestée, l'alliance entre écriture et passages des journaux sont bien gérés afin de nous offrir un récit qui vaut un bon coup de coeur. Néanmoins, vers la fin du roman, des mots commencent à disparaître et des fautes de traduction s'invitent à la lecture gâchant le plaisir des dernières pages...

Paru aux Éditions Eclipse, 2010, 400 pages, 18€

Pour lire un extrait, il faut cliquer ici, c'est une page en pdf sur le site eclipse.





jeudi 12 juillet 2012

La mémoire fantôme, Franck Thilliez



"Pr est de retour"
Un simple message qui replonge Manon dans son cauchemar sans fin reprennant vie après plusieurs années de silence. Un cauchemar où le meurtre de sa soeur refait surface, un tueur en série qui gravite autour de son univers. Un univers morcelé, disséminé en notes éparses en guise de mémoire.  Une mémoire qui fait défaut à notre héroïne obligée de faire confiance à la technologie pour conserver un minimum de souvenirs.

Pourquoi ce livre ?
Juste une envie de lire un bon thriller, et dans ces moments-là  je peux faire confiance à Mr Thilliez pour m'emporter dans des enquêtes finement menées, avec des personnages profonds, et des intrigues où se mêlent toujours une perception des comportements déviants poignante.

Mon avis :
Comme toujours, dès les premières pages je me suis sentie comme happée par l'univers proposé par l'auteur. A chaque livre on retrouve un aspect de la psychologie humaine toujours traitée sous un angle différent et j'aime la façon particulière de la mettre en scène.
Le fait que l'action se déroule dans le Nord, notamment dans les rues de Lille n'est pas pour me déplaire. Même si le décor est en général macabre, j'aime retrouver les rues pavées du Vieux-Lille qui me sont bien familières.

Ici, nous retrouvons Lucie Hennebelle promue lieutenant à Lille que nous avions rencontrés dans "La chambre des morts", une jeune femme au profil "borderline", qui cache sous ses jolies boucles blondes une personnalité extrêmement perturbée toujours en quête de sensations fortes et morbides. Une tendance qui lui viendrait de son passé, dont les réponses pointent enfin leur nez dans cette enquête.

Une enquête menée tambour battant qui conduit Lucie sur les traces d'un tueur en série se faisant appeler "Professeur" en raison de ses énigmes mathématiques alambiquées qu'il laissent sur son sillage. Face à ce tueur une seule personne pourra aider Lucie à trouver la réponse aux différents problèmes posés, malheureusement le témoin est amnésique. En effet, Manon souffre d'une amnésie antérograde qui affecte sa capacité à fixer dans sa mémoire des nouveaux souvenirs. Pour tenter de juguler cet handicap, elle se promène muni de son N-Tech dans lequel elle retranscrit sous forme de notes et à l'aide de photos ses faits et gestes. Mais jusqu'où peut-on faire confiance à la technologie ?

Quand l'auteur décide de s'attaquer à la mémoire, à ses capacités et à ses fondements, il ne lésine pas sur les moyens, et nous offre des explications très intéressantes sur le B.A.-BA du fonctionnement cérébral. C'est une particularité que j'apprécie réellement avec cet auteur, nous en ressortant toujours avec des connaissances pertinentes qui démontre un effort de documentation très appréciable. Attention, je ne dis pas qu'il s'agit du seul écrivain à agir de la sorte, juste pour complimenter le travail fait en aval.

Néanmoins, contrairement aux précédents livres de Thilliez j'ai émis quelques points négatifs sur cette enquête, certains m'ont choqué et d'autres ont manqué d'élèments de réponse. Je vais tenter de m'expliquer sans vous raconter tout dans les grandes lignes pour ne pas gâcher votre future lecture, espérons-le.

Manon ne parvient pas à figer ses souvenirs de la vie de tous les jours, que se soit des faits, des gestes ou encore des visages. Son seul échapatoire, avoir le temps de les rentrer dans son N-Tech, ce qui laisse la porte ouverte à toutes malversations et abus divers. Concernant ses "abus divers" j'ai été choquée par certains événements, notamment celui concernant l'inspecteur Turin pour ne citer que lui. Je ne m'attendais pas à ce qu'il reste impuni et que la fin ne nous en dise pas plus concernant les conséquences de ses actes. Peut-être est-ce là une manigance de l'auteur, un fait exprès, pour mieux le retrouver par la suite dans d'autres enquêtes, mais je reconnais ne pas avoir validée certains choix d'écriture.

Voilà pour le seul bémol, qui n'a pas non plus gâché ma lecture, seulement une réaction féministe plus forte que tout.

D'ailleurs pour vous prouver que ma lecture a été palpitante, sans plus attendre je me plonge dans "Syndrôme [E]" avec empressement !

Publié aux Editions Le Passage en 2007, 420 pages
Editions Pocket en 2010, 438 pages


10/28

lundi 2 juillet 2012

"Elle" Bilan Juin 2012



En Juin, le compte est loin !

6 livres soit 3 beaux coups de coeur,
2 belles découvertes, 
et seulement 1 déception! 








3 coups de coeur !!



  




Le premier défi de Mathieu Hidalf, Christophe Mauri 
" Les aventures de Mathieu Hidalf sont un réel bonheur et un plaisir qui se savoure autant chez les plus jeunes que chez les grands enfants !"


La trace, Christine Féret-Fleury
"Nous avons tout les éléments pour rendre la chasse au coupable prenante."


Les yeux de Leïlan (tome 1), Magali Segura
"Un mélange percutant d'aventures, de légendes oniriques et d'amour. Bref, trois composantes qui m'ont captivé dès les premières lignes."



Ainsi que deux belles découvertes : 



 



Irrésistible Alchimie, Simone Ekleles
" Les 350 premières pages m'ont fait vibrer, j'ai autant adoré le fond que la forme, depuis la tournure des évènements jusqu'au caractère des personnages. Toutefois, la fin sans me déplaire m'a quelque peu laissée perplexe face à quelques réactions de la part de nos deux personnages."


Les chroniques de MacKayla Lane - Fièvre noire (tome 1), Karen Marie Moning
" Une très bonne lecture, qui demande à être poursuivie sans tarder avec le tome 2 indispensable."

Et une déception !


Irrésistible - Lucky Harbor (tome 1), Jill Shavis
" Une histoire qui m'a semblé plutôt bancale avec des personnages parfois dans le faux concernant leurs sentiments, leur cheminement, leur logique."



Et mes challenges où en sommes-nous ? 

20/20 Challenge TERMINE ! 





Malheureusement ce challenge a quelques difficultés...
J'en suis toujours à 9 livres de lus sur les 28 choisis.